La traque d’Oussama Ben Laden aurait pu prendre fin dès 2002 si un policier pakistanais n’avait pas commis une énorme boulette.
C’est Al Jazeera qui remet une pièce dans la machine. Selon un rapport d’enquête diffusé par la chaîne, les autorités pakistanaises sont passées à côté de l’arrestation d’Oussama Ben Laden en 2002. Neuf ans avant l’assaut final donné en mai 2011 contre l’ex-chef d’al-Qaida.
Selon le témoignage de Maryam, l’épouse d’un de ses gardes du corps, Oussama Ben Laden se rendait occasionnellement au marché local quand il habitait dans la vallée de Swat, en 2002 et 2003. Lors d’un trajet, son véhicule aurait été arrêté par un policier pour excès de vitesse. Le mari de Maryam aurait, selon elle, « réglé le problème rapidement ». Négligence du policier ? Complicité ? Service rendu contre de l’argent ? Le rapport de 336 pages ne le dit pas.
Toutefois, l’incapacité du gouvernement de l’époque à traquer Ben Laden est qualifié de « coupable » par les autorités actuelles :
La négligence coupable et l’incompétence à presque tous les niveaux du gouvernement peuvent être plus ou moins établis (…) Que le voisinage, les autorités locales, la police, les forces de sécurité et les renseignements n’aient pas porté attention à la taille, à la forme étrange (de la maison), aux barbelés et à l’absence de visiteurs et de voitures pendant près de six ans dépasse l’entendement
Rappelons qu’Oussama Ben Laden a été tué le 2 mai 2011 à Abbottabad par un commando américain.