La place Tahrir dans le centre du Caire a commencé mardi à se noircir de monde à l’occasion d’une journée destinée à rassembler un million de personnes en Egypte pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak.
Vers 06h00 GMT, soit trois heures avant la levée du couvre-feu, environ 3.000 personnes se trouvaient déjà sur la place, vers laquelle se dirigeaient des flots de nouveaux arrivants, ont rapporté des témoins.
A Alexandrie, la deuxième ville du pays, des milliers de personnes se sont rassemblées près de la gare principale pour participer à la « marche du million ». Beaucoup avaient apporté de la nourriture et des couvertures.
Les autorités ont annoncé que le trafic ferroviaire serait perturbé mardi en raison du couvre-feu, ce qui pourrait empêcher certains opposants de se joindre aux manifestations.
Inspirés par la révolte populaire ayant eu raison de Zine ben Ali en Tunisie, les opposants à Hosni Moubarak réclament son départ après quasiment 30 ans d’exercice du pouvoir.
Leur mouvement de contestation dans la rue entre ce mardi dans sa deuxième semaine. Au moins 140 personnes sont mortes depuis mardi dernier.
L’armée, qui détient les clés du pouvoir en Egypte, a jugé lundi « légitimes » les revendications des manifestants et elle s’est engagée à ne pas tirer sur la foule.
Face à ce mécontentement, Hosni Moubarak a changé de Premier ministre et pourvu le poste de vice-président vacant depuis 1981.
Le nouveau vice-président, Omar Souleïmane, a annoncé lundi l’ouverture d’un dialogue avec toutes les forces politiques et il a promis des réformes.
Pour de nombreux observateurs, la question n’est plus de savoir si Hosni Moubarak va quitter le pouvoir, mais quand et dans quelles conditions.
Reuters