83 personnes qui s’étaient réfugiées sur une petite île jugée dangereuse, ont été évacuées hier par la garde civile espagnole et les autorités marocaines.
Ils s’étaient entassés sur l’île de Terre (Isla de Tierra) au large des côtes marocaines, accessible à la nage depuis les plages. Ces 83 migrants étaient venus d’Afrique subsaharienne, dans la nuit de lundi à mardi ils ont été évacués de cette zone dangereuse par les autorités espagnoles et marocaines.
Une dizaine d’entre eux, essentiellement des mineurs et des mères de famille ont été envoyés en Espagne et les 73 autres ont été débarqués au Maroc, en vue d’être renvoyés dans leur pays d’origine.
L’évacuation s’est faite sans incident, seuls deux migrants étaient légèrement blessés. Bien que la plupart des migrants ne souhaitaient pas regagner le Maroc, ils n’ont pas opposé de résistance, ce matin à l’aube, l’opération était terminée.
Trafic d’être humains?
Les migrants avaient atteint cette île en passant par la frontière algérienne avant d’arriver au Maroc et enfin sur l’île de Terre. Cette zone habituée au transit de migrants venus d’Afrique pour rejoindre l’Europe. L’Espagne, de son côté accuse les mafias d’avoir organisé leur débarquement, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo a évoqué « une opération coordonnée par les mafias qui font du trafic d’êtres humains ».
Abdelmalik El Barkani, le préfet espagnol à Mellila, a précisé quant à lui que « la réponse conjointe des gouvernements espagnol et marocain, et de l’Union européenne, est de dire ça suffit à ceux qui font du trafic d’êtres humains, mettant en danger la vie des plus vulnérables comme les femmes enceintes et les jeunes enfants. »
L’Espagne et le Maroc ont donc tenté de régler au plus vite le problème des migrants afin d’éviter d’autres arrivées massives sur les rochers et îlots situés entre les deux pays.