La Cour pénale internationale (CPI) de la Haye a délivré un second mandat d’arrêt à l’encontre du président soudanais Omar Hassan al Bachir pour génocide contre les ethnies Four, Masalit et Zaghawa au Darfour.
Le chef du régime de Khartoum faisait déjà l’objet d’un premier mandat d’arrêt depuis le 4 mars 2009 pour cinq chefs de crimes contre l’humanité et deux chefs de crimes de guerre dans la province orientale du Soudan.
A l’époque, la CPI avait écarté l’inculpation de génocide mais son procureur, Luis Moreno-Ocampo, avait fait appel de cette décision et la cour a finalement conclu qu’il y avait « des motifs raisonnables de croire que M. Al Bachir a(vait) agi avec l’intention spécifique de détruire en partie » les trois ethnies citées.
Bachir soutient que les accusations retenues contre lui, qu’il récuse totalement, résultent d’un complot occidental.
Depuis la délivrance de son premier mandat d’arrêt, il s’est rendu dans plusieurs pays non signataires du traité ayant créé la CPI. L’accusation de génocide risque cette fois de rendre ses déplacements plus problématiques.
Reuters