Chapeautées par l’Algérie, les négociations entre les parties en conflit au Mali sont sur le point d’aboutir. Les groupes Azawad, qui ont refusé jusque-là de joindre leurs voix aux autres groupes en discussion, ont fini par accepter de parapher, dès jeudi, le document final qui a sanctionné les négociations qui se sont déroulées à Alger.
Un des plus importants groupes targuis, le Conseil national de l’Azawad, a confirmé sa volonté de signer, jeudi, l’accord d’Alger. « Je confirme » que la CMA paraphera jeudi l’accord d’Alger, a indiqué à l’AFP, le porte-parole du ministère algérien des Affaires Etrangères, Abdelaziz Benali Chérif. Ce paraphe ouvrira, en principe, la voie à la signature définitive de l’accord. La cérémonie interviendra le 15 mai à Bamako.
Mais selon diverses sources, si les groupes Azawad ont accepté de « parapher » l’accord à Alger, ils ne sont pas prêts, pour autant, à faire le même geste dans la capitale malienne. Car, ces groupes, qui écument dans le Nord désertique et démuni de ce vaste pays qu’est le Mali, ne sont toujours pas convaincus des bonnes intentions de leurs vis-à-vis de Bamako.
Pendant ce temps, les préparatifs vont bon train dans la capitale malienne pour organiser la cérémonie de signature de l’accord d’Alger. « La cérémonie de signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali aura bel et bien lieu vendredi à Bamako », a assuré le ministre malien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, au cours d’un échange d’informations avec les représentants du corps diplomatique accrédité au Mali dans une déclaration publiée mercredi par les médias maliens.
« Nous souhaitons que nos frères de la CMA participent à la cérémonie vendredi. Rappelant avoir appris qu’ils étaient prêts à parapher (mardi). Mais nous souhaitons que tout aille vite et que nos frères de la coordination soient présents à la signature pour que nous puissions ensemble tourner cette page de notre histoire », a-t-il indiqué.
En attendant, l’Algérie et la France exercent toujours des pressions pour pousser les touarègues à signer l’accord, quitte à reprendre de nouvelles discussions après.
Essaïd Wakli