La tension est à son comble à Port Saïd, en Egypte, où de nouvelles manifestations ont éclaté et ont provoqué la mort de trois personnes, et blessé 400 personnes.
La colère est à nouveau montée à Port Saïd, lors des funérailles des personnes décédées après la condamnation à mort de 21 supporteurs de football locaux. Ces derniers étaient impliqués, l’an dernier dans des violences à l’issue d’un match de football opposant deux équipes locales. Les supporters par leur comportement avaient causé la mort de 74 personnes. Un drame dont l’Egypte ne se remet pas.
Ce dimanche, des milliers de personnes ont manifesté après la mort, samedi, de 31 personnes, mais cette fois encore le rassemblement a dégénéré. Des coups de feu d’origine indéterminée ont été entendus pendant que les dépouilles étaient transportées d’une mosquée vers le cimetière. Le bruit a déclenché un mouvement de panique au sein de la manifestation. Au total trois personnes, dont un jeune homme de 18 ans, ont été tuées par balle alors que plus de 400 personnes ont été blessées.
Depuis le début des débordements, vendredi, des militaires ont pris position depuis samedi dans la ville portuaire située à l’entrée nord du canal de Suez, pour protéger les bâtiments publics et les sites sensibles.
Ce nouvel incident intervient deux ans après la chute d’Hosni Moubarak et prouve encore une fois que l’Egypte n’est pas parvenue à se stabiliser. Le spectre de la période Moubarak plane encore au-dessus de l’Egypte. Beaucoup d’Egyptiens estiment que les violences de l’an dernier à Port-Saïd ont été orchestrées par la police ou par des partisans du président déchu Hosni Moubarak. La transition a bel et bien été entamée mais la société égyptienne ne parvient à trouver la paix et la sécurité.