France : un ancien ambassadeur interpellé avec 350 000 euros en liquide

Redaction

Boris Boillon

Boris Boillon, ancien ambassadeur français, a été interpellé en juillet dernier avec une liasse de billets.

L’information n’a été dévoilée que ce vendredi, par le site français Mediapart, habitué des révélations politiques. L’ex-ambassadeur de France en Irak et en Tunisie, Boris Boillon, a été interpellé à Paris en juillet dernier avec 350.000 euros en liquide. Signe qu’il n’y a pas qu’en Algérie que des responsables ou anciens responsables se baladent avec des liasses troubles.

Boris Boillon était à la gare du Nord, sur le point d’embarquer dans un train pour Bruxelles. C’est là que les douaniers ont découvert dans son sac des enveloppes contenant 700 billets de banque de 500 euros. L’addition est faite en quelques instants : 350.000 euros. Auxquels s’ajoutent 40.000 dollars en liquide.

Boris Boillon avait pourtant nié quelques minutes auparavant transporter de l’argent. Démasqué, il a assuré aux douaniers que l’argent provient de son activité de consultant. L’ancien ambassadeur a en effet tourné le dos à la diplomatie depuis qu’il a été limogé de son poste d’ambassadeur en Tunisie. Désormais, il dirige la société Spartago, qui veut relancer les affaires entre les entreprises françaises et l’Irak. Un pays dans lequel le système bancaire est défaillant selon l’explication que Boris Boillon a donné aux banquiers :

En l’absence de système bancaire développé en Irak, ces entreprises [avec lesquelles ils travaillent] m’ont réglé à Paris en numéraire.

Selon lui, l’argent était destiné à créer une filiale belge de sa société. Boris Boillon aurait du savoir pourtant qu’il est interdit, au sein de l’Union Européenne, de transférer d’un pays à un autre plus de 10.000 euros sans déclaration préalable. Le service de police judiciaire de la Douane (SNDJ) a été donc saisi et une enquête est en cours. Selon Mediapart, Boris Boillon gagnerait 500.000 euros par an.

La France n’a décidément pas de chance avec ses ambassadeurs. Récemment, un diplomate d’origine algérienne s’est plaint par voix de presse du racisme latent dont il serait la victime.