Le Président français, François Hollande, a exprimé la solidarité de la France avec Israël, faisant de la sorte outrage aux dizaines de civils palestiniens tués par les bombardements israéliens de ces derniers jours.
Un communiqué publié par L’Élysée indique que le Président Hollande s’est entretenu mercredi soir par téléphone avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Au cours de cet entretien, Hollande a exprimé à Israël « la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza ». Le Président a également condamné « fermement » ces « agressions » et a souligné qu’il « appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces ».
Que le chef de l’État condamne l’agression du territoire israélien par les roquettes du Hamas, c’est une déclaration raisonnable : chaque État a droit à ce que l’intégrité de son territoire soit respectée. Mais qu’il soutienne à demi-mots la réponse disproportionnée d’Israël – « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces » – est une position révoltante, ont dénoncé de nombreux défenseurs de la cause palestinienne. Même si François Hollande a timidement rappelé « la nécessité de prévenir l’escalade des violences », la déclaration publiée mercredi soir a été considérée comme « choquante ».
Depuis que les premières roquettes ont été tirées par le Hamas, roquettes qui n’ont à ce jour fait aucune victime puisqu’elles ont été interceptées par le bouclier anti-missiles israélien, Israël a lancé une offensive aérienne de grande ampleur sur la bande de Gaza. Offensive qui a déjà coûté la vie à plus de 70 Palestiniens, hommes, femmes et enfants, principalement des civils. Mais François Hollande n’a pas cru bon de faire référence à ces morts palestiniens.