Le mouvement palestinien Hamas a demandé aux autorités algériennes d’accueillir un certain nombre de figures de proue de l’organisation ayant quitté Doha dans des conditions suspectes dans la foulée du blocus imposé par l’Arabie Saoudite et ses alliés sur l’émirat. La réponse d’Alger tarde à venir. Les autorités sont confrontées à une équation des plus ardues d’autant plus que le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par les grandes puissances.
Le Hamas a sollicité Alger pour accueillir quelques-uns de ses hauts responsables ayant récemment quitté le Qatar suite à la crise diplomatique entre les pays du Golfe et Doha. Une demande officielle a d’ailleurs été formulée par le porte-parole du mouvement Sami Abou Zouhri. Les autorités n’ont toujours pas réagi, a rapporté le journal londonien Asharq al-Awsat, ce lundi.
Selon la même source, le Hamas chercherait à loger ses leaders dans plusieurs pays, dont le Liban, la Malaisie, la Turquie et plus récemment l’Algérie. L’objectif, affirme-t-elle, est d’alléger la pression sur les pays hôtes et permettre un déploiement plus large de la chefferie du mouvement à travers le monde. Il semblerait aussi que les leaders du mouvement de résistance palestinien veulent ouvrir une sorte de quartier général opérationnel en Algérie en remplacement à celui qui a été récemment démantelé par les autorités qataries à Doha.
Cependant l’Algérie tarde à donner suite à cette requête. Il faut dire que l’accueil de leaders du Hamas peut poser problème tant l’initiative peut être mal vue par certaines grandes puissances qui ont inscrit le mouvement sur leur liste noire des organisations terroristes. D’autre part, répondre favorablement à cette requête peut aussi donner un coup de pouce à un régime en perte de popularité notamment à l’approche d’échéances électorales majeures. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ?