27 décembre 2008, la machine de guerre israélienne se déchaînait maladivement sur la population isolée de la Bande de Gaza. 22 jours de bombardements et d’attaques sanguinaires, avec parfois l’usage d’armes prohibées à base de phosphore. Jusqu’au 18janvier 2009, Tsahal s’est défoulé à massacrer des Gazaouis déjà mutilés par un blocus raciste et ignoble causant au passage plus de 1.400 martyrs et 5.000 blessés.
Ces agressions avaient également provoqué des dégâts économiques colossaux au moment où les habitants de ce territoire meurtri, qui en souffrent jusqu’à aujourd’hui, sont soumis à un siège israélien barbare depuis juin 2007, date de la prise de contrôle de Gaza par le mouvement de résistance Hamas. Appelée cyniquement Opération « Plomb durci », l’agression israélienne contre Gaza est, par ailleurs, considérée comme un crime de guerre et un crime contre l’humanité dans le rapport « Goldstone » rédigé par le juge Richard Goldstone, que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a désigné pour enquêter sur ces agressions meurtrières.
Le massacre de la population civile de Gaza est la première raison de la suspension, en décembre 2008, des négociations de paix israélo-palestiniennes, relancées, un an plus tôt, lors de la conférence d’Annapolis (Etats-Unis). Un an après, les Gazaouis se souviennent toujours de la barbarie des attaques israéliennes mais aussi de la démission du monde arabe face à leurs souffrances. Une attitude qui s’est accentuée durant le triste épisode de Gaza qui a révélé au grand jour les disparités et l’hypocrisie de certains États arabes soit disant garants de la cause palestinienne. Un an après, Gaza est toujours sous blocus et risque de l’être encore plus lorsqu’on sait que l’Egypte y met du sien avec la construction d’un autre mur de séparation. La honte plane toujours sur ce monde arabe passé décidément maître dans l’aplatventrisme excessif. Les Algériens se souviennent de Gaza et c’est tout ce qu’ils peuvent faire, malheureusement.
RAF