Pour le dernier dirigeant de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, le monde se trouve actuellement « au bord d’une nouvelle guerre froide ».
25 ans après la chute du mur de Berlin, le spectre d’une guerre froide entre deux grands blocs mondiaux est une menace sérieuse. C’est ce qu’a estimé le dernier dirigeant de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev. Invité au festivités marquant le 25è anniversaire de la chute du Mur de Berlin, qui annonçait la réunification de l’Allemagne, l’ex-leader de l’URSS a déclaré samedi, selon l’agence allemande DPA, que le monde était « au bord d’une nouvelle guerre froide ».
Pour Gorbatchev, la crise ukrainienne est le point de départ de cette « nouvelle guerre froide ». Dans un entretien à la Radio télévision suisse (RTS), diffusé dimanche, Mikhaïl Gorbatchev a ainsi dit que l’on « voit de nouveaux murs. En Ukraine, c’est un fossé énorme qu’ils veulent creuser ». À ses yeux, « le danger est toujours là ».
« Eux, ils croient qu’ils ont gagné la guerre froide. Il n’y a pas eu de vainqueur, tout le monde a gagné », a-t-il estimé. « Mais aujourd’hui, ils veulent commencer une nouvelle course aux armements ». Interrogé ensuite pour savoir si par « eux », il entendait les pays membres de l’Otan, il a répondu : « L’Otan est un instrument qui est utilisé ».
Gorbatchev doit rencontre ce lundi la chancelière allemande et défendre la position du Président russe Vladimir Poutine.
« Je suis absolument convaincu que Poutine défend aujourd’hui mieux que quiconque les intérêts de la Russie. Il y a bien sûr dans sa politique de quoi attirer les critiques. Mais je ne souhaite pas le faire et je ne veux pas que quelqu’un d’autre le fasse », a-t-il indiqué avant son départ pour la capitale allemande.