Le phénomène du harcèlement sexuel prend une ampleur inquiétante en Égypte. Une vidéo postée sur Youtube a provoqué un tollé international. Cette vidéo choc montre des étudiantes en train de se faire harceler par des gardes en civil appelés à disperser leur manifestation.
Dans une vidéo choquante postée sur Youtube, des jeunes étudiantes d’Al Azhar qui manifestaient, samedi dernier, à l’intérieur de l’enceinte de l’université pour protester contre la disparition, depuis onze jours, d’une étudiante Alya’a Tarek, ont été dispersées par des gardes en civil.
Ce n’est pas l’intervention musclée de ces gardes appelés à disperser les manifestantes qui est à l’origine de la consternation qu’a provoquée cette vidéo sur les réseaux sociaux, mais bien la manière dont ils l’ont fait. Ces hommes, censés représenter l’ordre publique et veiller à la sécurité des citoyens, n’ont pas hésité à harceler sexuellement les jeunes manifestantes, toutes voilées. Ces gardes ont eu recours à la brutalité, aux attouchements et à la violence pour séparer les étudiantes qui manifestaient « contre le pouvoir des militaires ».
Pour dénoncer ce fléau sociétal que subit l’Egypte depuis des années, mais qui a connu une progression fulgurante depuis le déclenchement du printemps arabe, un « groupe de pression pour l’observation et la documentation des crimes de harcèlement contre les femmes et les filles » a créé un site, « Chouft Ettaharouch » (« I Saw harrassment »), dans le but de dresser un état des lieux. Le site dénonce également le comportement des forces de l’ordre face aux différents types de harcèlement et appelle à une sérieuse prise en charge du « terrorisme sexuel » que vivent les Égyptiennes.
La vidéo est visible ici.