L’ancien président égyptien Hosni Moubarak a été placé en détention, mercredi 13 avril, pour une durée de quinze jours, sur décision du parquet égyptien. Ses deux fils, Alaa et Gamal, ont également été incarcérés pour la même durée dans le cadre de l’enquête sur l’usage de la violence contre les manifestants pendant le soulèvement de janvier et février, au cours duquel près de huit cents personnes sont mortes. Les trois hommes sont également soupçonnés de corruption et de détournement de fonds publics.
Les généraux égyptiens, aux commandes du pays après le départ de Moubarak, étaient soumis à une pression croissante de la rue pour qu’ils accélèrent les poursuites contre l’ancien président. Ce dernier était toujours hospitalisé mercredi matin à Charm El-Cheikh après qu’il eut été victime d’une alerte cardiaque, mardi, pendant un interrogatoire. Dans la soirée, le directeur de l’hôpital précisait sur l’antenne d’Al-Arabiya que l’ancien raïs était en assez bonne santé pour répondre aux questions des enquêteurs.
« JE FERAI RESPECTER MON DROIT LÉGAL »
Ils sont accusés d’avoir incité à tirer sur les manifestants pendant la révolte populaire du 25 janvier au 11 février, jusqu’à la démission de Hosni Moubarak.
« Je ferai respecter mon droit légal à défendre ma réputation ainsi que celle de ma famille », avait martelé Hosni Moubarak à propos des accusations de corruption portées contre sa famille et lui. Il a assuré que les informations qu’il avait transmises au parquet égyptien montreraient qu’il ne possède ni avoirs financiers ni biens immobiliers à l’étranger et que les détails fournis sur les comptes en banque de ses fils attesteraient qu’ils n’ont réalisé aucun profit illégal.