Inde : Une fillette de 5 ans violée et mutilée

Redaction

Cinq mois après le viol collectif d’une étudiante indienne, des milliers de manifestants en colère se sont mobilisés hier devant le siège de la police de New-Dehli après la séquestration et le viol d’une petite fille de 5 ans.

Samedi 20 avril à New-Dehli, des milliers de manifestants ont protesté contre les violences faites aux femmes et l’indifférence de la police et la justice sous les fenêtres de la présidente du parti du Congrès, Sonia Ghandi. Ils ont également protesté devant le domicile du ministre de l’Intérieur, devant le siège de la police et à l’entrée de l’hôpital où la petite fille de 5 ans a été soignée.

Un peu plus de trois mois après le viol et le meurtre d’une étudiante de 21 ans, à Noida, dans la banlieue de Delhi et cinq mois après le viol collectif et le décès d’une jeune fille de 23 ans, une nouvelle affaire d’agression sexuelle bouleverse l’Inde. Un jeune homme âgé de 22 ans a capturé une fille de 5 ans alors qu’elle jouait à l’extérieur de son domicile. Egalement locataire de l’immeuble dans lequel réside la petite fille, ce voisin a violé et tenté d’étrangler la fillette avant de prendre la fuite à Bihar, au nord-est de l’Inde. Il a été arrêté et une personne a alerté les autorités après avoir entendu les pleurs de la fillette séquestrée.

« En Inde, les viols ont fait un bon de 148%par rapport à 2012 »

Actuellement hospitalisée et ce depuis mercredi, les jours de la jeune fille ne sont plus en danger mais des « objets étrangers », rapportent les médecins, se trouvant  à l’intérieur de ses organes génitaux témoignent des horreurs subies par la fillette. « Elle avait peur et n’était pas pleinement consciente. Au début, elle ne nous permettait pas de procéder à l’examen car elle était dans une douleur atroce », indique le médecin De R.K Bansal de l’hôpital Swami Dayanand.

En Inde, les viols ont fait un bon de 148% entre le 1er janvier et le 24  mars par rapport à l’année 2012. Dans un pays où les agressions sexuelles explosent, les manifestants, dénonçaient hier, l’inaction de la police. La famille de la victime de 5 ans prétend qu’un fonctionnaire de l’hôtel de police aurait tenté de les soudoyer avec 2.000 roupies (environ 25 euros) pour étouffer l’affaire. Une enquête a été ouverte.

Le soutien-gorge anti-viol bientôt commercialisé

Pour faire face aux viols dont sont quotidiennement victimes les Indiennes, trois étudiants hindous d’une école d’ingénieurs ont inventé un soutien-gorge anti-viol, propageant des décharges électriques (3.800 kilovolts). Equipé de capteurs sensoriels, ce soutien-gorge agira comme un Taser et sera commercialisé à la fin du mois d’avril.

Inès Kheireddine