Le gouvernement israélien a annoncé la construction de 1213 logements de colons à Jérusalem Est, s’attirant les foudres des Palestiniens qui se montrent encore plus déterminés à obtenir le statut d’Etat non membre à l’ONU.
L’ONG israélienne Peace Now, citant des documents publiés par le gouvernement, a déclaré que le projet prévoyait la construction de 607 logements à Pisgat Zeev et 606 à Ramot, à Jérusalem Est, ainsi que 72 logements dans la colonie d’Ariel en Cisjordanie.
Cette déclaration du gouvernement est survenue au moment même où les électeurs américains se rendaient aux urnes pour élire leur président. Il semblerait que le premier ministre Benyamin Netanyahou ait craint l’issue des élections aux Etats-Unis, susceptibles de changer la donne des relations israélo-américaines, et qu’il ait choisi cette date pour annoncer sa relance afin de susciter le moins de réactions possibles du côté de l’Occident.
Les palestiniens ont pour leur part fermement condamné cette décision. « La politique israélienne de colonisation continue est ce qui nous motive à réclamer tous nos droits en allant à l’ONU pour obtenir le statut d’Etat non membre », a commenté Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas.
La construction de colons israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem Est fait partie des problèmes les plus controversés qui freinèrent les négociations de paix, à l’arrêt depuis septembre 2010. Les palestiniens ont affirmé qu’ils n’entameraient pas de dialogue tant qu’Israël n’aurait pas cessé d’étendre ses colonies sur leurs territoires, ce que Netanyahou qualifie de « conditions préalables ».
La communauté internationale estime que l’implantation de colonies juives dans les territoires palestiniens est une violation du droit international, ce qui n’a pas empêché l’Etat hébreu de poursuivre cette politique puisque le nombre de colons est aujourd’hui estimé à 340 000 en Cisjordanie et 200 000 à Jérusalem Est.
LS