Israël prépare une nouvelle attaque contre Gaza pour décembre 2009.

Redaction

isra Gaza : une guerre pour Noël.

Les législatives palestiniennes prévues en janvier déchainent les stratèges israéliens. Plan de bataille

« Personne dans la haute hiérarchie de l’establishment militaire israélien ne se demande s’il y aura une nouvelle confrontation militaire dans la bande de Gaza. Ils se demandent uniquement quand… Le compte à rebours à commencé jeudi dernier », écrit l’analyste Alex Fishman dans le Yedrot Ahoronot du 4 novembre. Que s’est-il passé ce « jeudi dernier » ? Le gouvernement palestinien a testé une roquette de moyenne portée… au large des côtes de Gaza. Pour les stratèges israéliens, le fait que le « gouvernement Hamas », comme ils l’appellent, ait en sa possession des roquettes capables d’atteindre la banlieue de Tel-Aviv est le nouveau prétexte à une opération militaire contre la bande de Gaza.

Guerre préventive dont Fishman, en général bien informé, nous donne la date : décembre 2009. Guerre de revanche, puisque l’agression contre Gaza, l’hiver dernier, si elle a fait plus de 1400 morts – des civils pour la plupart – est loin d’avoir été un succès militaire. Sous la plume du journaliste, s’expriment des militaires qui prédisent que le Hamas va attaquer en décembre parce que ses dirigeants ne veulent pas que les élections législatives palestiniennes, prévues pour janvier, aient lieu. C’est ce qu’à expliqué, le 3 novembre, le général Amos Yadlin, Commandant des services de renseignements de l’armée, aux membres de la commission de la défense et des affaires étrangères de la Knesset.

Décryptage : Les israéliens ne veulent pas que ces élections aient lieux et justifient leurs préparatifs militaires en accusant le Hamas de vouloir attaquer Israël pour ne pas subir de défaite électorale. Pourtant en ce qui concerne les élections, les sondages palestiniens sont contradictoires, une défaite électorale du Hamas étant loin d’être évidente, et c’est bien la raison pour laquelle les dirigeants israéliens ne veulent pas courir le risque.

Plus explicite encore, le quotidien d’extême droite Israel HaYom donne la parole au Général de réserve Yaakov Amidror, qui exprime la nécessité pour Israël non seulement d’attaquer la bande de Gaza, mais de la réoccuper « personne en Israël, écrit-il, n’a envie d’être un « occupant » (les guillemets sont dans l’article originel), mais quiconque pense qu’on peut combattre le terrorisme et empêcher le Hamas de devenir une version palestinienne du Hezbollah sans que l’Armée Israélienne ait un contrôle absolu du territoire, se fait des illusions. Il est évident que les deux options sont mauvaises, mais il est nécessaire de décider quelle est la pire : vivre avec un mauvais sentiment parce que l’Armée israélienne contrôle le territoire et sa population – mais sans infrastructure terroriste – ou échapper aux effets négatifs d’une occupation tout en sachant que le Hamas peut, à tout moment, attaquer une partie significative du territoire israélien voire même attaquer Tel-Aviv. »

L’option défendue par Amidror est claire : l’attaque préventive et la réoccupation de Gaza s’imposent, et c’est sur cette option que les stratèges israéliens sont en train de plancher.

Michel Warschawski

Siné Hebdo

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