Le sénateur républicain John McCain a pressé dimanche les Etats-Unis d’intensifier leurs frappes aériennes sur la Libye en faisant valoir qu’une impasse militaire prolongée profiterait à Al-Qaïda. « Plus on attend, plus le risque d’impasse est élevé. Et si le risque qu’Al-Qaïda prenne part au conflit vous inquiète, sachez que rien ne profitera plus rapidement et dangereusement à Al-Qaïda qu’une impasse », a déclaré le sénateur américain dans une interview diffusée dimanche sur la chaîne de télévision NBC.
Le sénateur, qui s’est rendu en fin de semaine dans le bastion rebelle libyen de Benghazi, avant de gagner le Caire d’où il a donné cette interview, est partisan d’une plus grande implication des Etats-Unis dans le conflit libyen. « Il est assez clair que les Etats-Unis doivent jouer un rôle plus important au niveau de la puissance aérienne » engagée, a-t-il dit. « Nos alliés de l’Otan n’en ont ni les capacités ni vraiment l’envie (…) », a-t-il poursuivi. Répondant au souhait de certains pays de l’Otan d’une intensification des opérations aériennes, le président américain Barack Obama avait autorisé jeudi le recours à des drones armés en Libye, qui ont mené leurs premières frappes samedi, même si Washington entend bien demeurer en retrait des actions militaires contre les forces pro-Kadhafi.
Vendredi à Benghazi, le sénateur républicain, ancien candidat à la Maison Blanche et farouche partisan de l’intervention internationale en Libye, avait appelé la communauté internationale à reconnaître le Conseil national de transition (CNT-rébellion) et à lui fournir des armes, et avait réclamé une intensification des frappes de l’Otan. Jusqu’à présent, seuls la France, le Qatar, l’Italie et depuis vendredi la Gambie ont reconnu le CNT comme interlocuteur principal en Libye.
RAF