Les tensions entre la Chine et le Japon ne s’apaisent pas, bien au contraire, la discorde autour de l’archipel ne fait que grossir, les deux pays déploient à tour de rôle les moyens d’intimidation, dégradant de plus en plus les relations entre les communautés chinoises et japonaises.
Le différend entre la Chine et le Japon n’était toujours pas réglé ce matin, puisque 11 navires gouvernementaux chinois s’approchaient, mardi après-midi (soit le matin pour l’Algérie) des îles administrées par le Japon et revendiquées par la Chine, d’après les gardes-côtes japonais. Toutefois les bateaux sont restés à distance des eaux territoriales qui entourent ces trois îles. Cette invasion navale est la dernière réponse de la Chine après que le Japon ait nationalisé cet archipel la semaine dernière.
L’île aux multiples propriétaires
Depuis plusieurs semaines, les deux pays revendiquent l’un et l’autre leur légitimité à posséder ces îles nommées Diaoyu pour les Chinois, et Senkaku pour les Japonais. Ce petit archipel, situé à environ 200 km à l’est des côtes de Taïwan, qui d’ailleurs les revendique également. Le Japon aurait acheté ces ilôts à un propriétaire privé japonais, ce qui n’a pas été du goût des Chinois.
Ce petit bout de terre est disputé par les deux pays depuis plusieurs mois, mais cette fois-ci la confrontation est concrète. Les attaques verbales se multiplient entre les deux pays, qui désormais adoptent les grands moyens. L’un et l’autre ne cessent d’envoyer des navires au large de l’archipel. La Chine ne lâche rien elle a déjà envoyé des patrouilleurs en « mission de surveillance » pour marquer sa présence à proximité des îles. Ces derniers sont même entrés dans ce que le Japon considère comme ses eaux territoriales, et aujourd’hui ce sont 11 navires chinois qui font montre de force.
Manifestations à la chaîne
Les mauvaises relations diplomatiques sino-japonaises ont déteint sur les communautés des deux pays. Une série de manifestations anti-japonaises, a été organisée en Chine, dégénérant parfois en violences. Ce week-end, la Chine a commencé à se radicaliser en multipliant les actes d’agression contre des symboles et des ressortissants nippons. Le Japon peu rassuré par la situation a même appelé Pékin à les expatriés japonais.