La Crimée en phase de (re)devenir Russe

Redaction

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Depuis la révolution pro-européenne en Ukraine, la Crimée plaide de plus en plus pour son rattachement à la Russie. Suite au référendum du 16 Mars, Vladimir Poutine vient de reconnaître l’indépendance de la Crimée vis-à-vis de l’Ukraine, la communauté internationale s’indigne de cette annexion.

Fait inédit depuis la fin de la guerre froide, l’annexion d’un territoire aux portes de l’Europe, ravive le vieux clivage entre l’Europe et la Russie. La Crimée, occupée depuis plusieurs jours par l’armée russe suite à la révolution ukrainienne pro-européenne, vient de plébisciter son rattachement à la Russie. Avec plus de 95% des votants en faveur de l’indépendance de la Crimée lors du référendum du 16 Mars, le détachement de cette péninsule de l’Ukraine semble faire l’unanimité parmi la population russophone. Le 16 Mars dernier, les habitants de la Crimée ont été sollicités lors d’un référendum concernant son indépendance puis son intégration à la Russie avec statut de République. A l’issue de ce vote, la Russie a reconnu « la République de Crimée comme Etat souverain et indépendant où la ville de Sébastopol a un statut spécial ». L’étape suivante et finale reste l’intégration de la Crimée à la Russie.

Toutefois ce serait sans compter sur la réaction hostile de la communauté internationale qui cherche à tout prix à empêcher une annexion russe de la Crimée. Pour les Etats-Unis, tout comme pour l’Union Européenne, ce référendum est jugé “contraire à la Constitution ukrainienne”. Ils dénoncent même “des menaces de violences” de la part de la Russie, lors de l’organisation de ce scrutin. Notamment car l’armée russe occupe la Crimée depuis la révolution ukrainienne. Ainsi, le vote n’a été reconnu jusqu’à cette heure que par la Russie seule. Tous les autres États ont rejeté ce vote jugé « illégal », selon l’expression du ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius, au nom du droit international.

Mercredi, l’Assemblée Russe, la Douma, se prononcera sur le sort de la Crimée et officialisera alors, ou non, le nouveau statut russe de la Crimée.

Alors que la communauté internationale s’organise pour sanctionner la Russie de Poutine, donnant l’impression de déjà vu de  guerre froide, l’avenir de la Crimée semble être tracée du coté Russe. Autant de préoccupations pour l’Union Européenne, impuissante jusqu’alors face à la Russie.

 

 

 

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