La France, qui réclamait l’extradition d’Abdallah al-Senoussi, l’ex-espion de Kadhafi, pour son rôle dans l’attentat de 1989 contre un vol UTA, a « pris acte » ce jeudi 6 septembre du choix de la Mauritanie de livrer le Libyen à Tripoli.
« La France prend acte de ce choix », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Philippe Lalliot, rappelant que la Mauritanie devait se prononcer sur 3 demandes d’extradition formulées par Paris, la Libye et la Cour pénale internationale (CPI).
Abdallah al-Senoussi, ex-chef des services de renseignement du régime de Mouammar Kadhafi, a finalement été remis mercredi 5 septembre par Nouakchott à la Libye, où il a été incarcéré. La France le réclamait à la suite de sa condamnation par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de l’attentat contre le vol UTA 772 qui a coûté la vie en 1989 à 170 personnes, dont 54 Français.
« Nous renouvelons notre soutien intangible aux victimes du terrorisme (…) Indépendamment de la suite qui sera donnée à notre demande d’extradition d’Abdallah al-Senoussi, il est impératif que les familles des victimes de l’attentat contre le vol UTA 772 soient reconnues dans leurs droits », a ajouté M. Lalliot.
La CPI a pour sa part émis le 27 juin 2011 un mandat d’arrêt à l’encontre de M. Senoussi, accusé d’avoir commis « des meurtres et des persécutions de civils constitutifs de crimes contre l’humanité » dès le début, mi-février 2011, de la révolte contre le régime du colonel Kadhafi.
AFP