La France revend ses vaccins contre la grippe AH1N1

Redaction

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La France tente depuis deux mois de revendre discrètement à l’étranger son surplus de vaccins contre la grippe A/H1N1, achetés cet été quand les autorités craignaient une grave épidémie et ignoraient s’il faudrait une ou deux injections, affirme « Le Parisien

Dimanche »/ »Aujourd’hui en France Dimanche », citant des sources aux ministères de la Santé et des Affaires étrangères. Une note de l’Agence européenne du médicament (EMEA) ayant annoncé le 1er novembre qu’une injection suffisait pour se protéger, « on a compris qu’avec les 94 millions de doses achetées en juillet, nous détenions trop de vaccins », explique la source ministérielle au journal. Décision aurait alors été prise de revendre les vaccins à l’étranger.

Le président Nicolas Sarkozy a pour sa part annoncé en septembre que la France donnerait 9,4 millions de doses à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les pays pauvres.
Depuis la mi-novembre, les diplomates en poste à l’étranger seraient chargés d’informer Paris en cas de manque de vaccins dans leur pays, la vente des surplus étant confiée aux ministères des Affaires étrangères et de la Santé, d’après « Le Parisien »/ »Aujourd’hui en France ».

La présidence et les services du Premier ministre « sont régulièrement tenus au courant des contacts et ont le pouvoir de validation final », affirme « Le Parisien »/ »Aujourd’hui en France », ajoutant que « des négociations ont été rapidement engagées avec le Qatar, l’Egypte, le Mexique, la Bulgarie, la Roumanie et l’Ukraine ». Le Qatar et l’Egypte auraient déjà signé mais les discussions auraient avorté avec le Mexique, la Roumanie et la Bulgarie, selon une source au ministère de la Santé.

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot « a indiqué que des négociations étaient en cours avec différents pays, mais sans donner les noms, pour des raisons de confidentialité », déclare au journal Gérard Gachet, porte-parole de la cellule de crise interministérielle pour la grippe A/H1N1, au ministère de l’Intérieur.

D’après le quotidien, la France propose les vaccins à leur prix d’achat mais est confrontée à la concurrence des autres grands pays désireux d’écouler leurs propres stocks. L’Ukraine aurait ainsi reçu des offres française et allemande. La Suisse et les Pays-Bas ont de leur côté « ouvertement proposé à la revente une partie de leurs stocks », souligne le journal.

AP
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