La visite de l’émir du Qatar à la bande de Gaza brise l’isolement diplomatique du Hamas

Redaction

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Le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, a qualifié d' »historique et bénie » la visite du cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani le 23 octobre, qui est le premier chef d’état à se rendre dans le territoire palestinien depuis l’accession au pouvoir du Hamas en 2007.

Haniyeh s’est félicité de cet évènement qui selon lui annonce la levée officielle « du blocus économique et politique imposé à la bande de Gaza » depuis 2007 et de son isolement. Israël, qui considère le Hamas comme un groupe terroriste, a pour sa part dénoncé cette visite. Le président de l’Autorité Palestinienne et rival du Hamas, Mahmoud Abbas, a tenu à rappeler qu’il était officiellement le seul leader reconnu des palestiniens.

Lors de cette visite de 4 heures, le Qatar s’est engagé à verser une aide de 400 millions de dollars (307 millions d’euros) visant à financer des projets de constructions (logements, hôpitaux, infrastructures routières) à Gaza, dévasté par les raids israéliens de décembre 2008 à janvier 2009 et par le blocus économique qui a eu des répercussions très sévères sur l’économie gazaouie.

L’émir du Qatar a également lancé un appel à l’unité palestinienne, pressant le Hamas et son rival le Fatah, au pouvoir en Cisjordanie, à se réconcilier.

Cet événement marque une indéniable victoire diplomatique du Hamas, étiqueté terroriste par l’Occident et fortement isolé par le blocus israélien. Cela marque également l’influence croissante du Qatar et des Frères Musulmans égyptiens, parti allié du Hamas, sur la région depuis le début du printemps arabe. Le Qatar, un des pays les plus riches du monde arabe, est devenu un bienfaiteur du Hamas depuis que celui-ci a rompu ses liens avec le régime syrien de Bachar al-Assad en février dernier et pris ses distances avec l’Iran.

LS