Suite à sa nomination, vendredi dernier, le nouveau médiateur international pour la Syrie Lakhdar Brahimi doit faire face aux premières pressions concernant sa position sur le départ de Bachar Al-Assad.
Un communiqué a été publié pour expliciter les propos tenus par ce dernier lors d’un entretien téléphonique avec la chaîne qatarie Al Jazeera. M. Brahimi a déclaré à l’agence Reuters sur la question du départ de Bachar Al-Assad : « Il est bien trop tôt pour que je puisse prendre position sur ce sujet. Je n’en sais pas assez sur ce qui se passe ».
« je n’ai pas dit que ce n’était pas le moment pour lui de partir» a confirmé ce dernier, refusant d’être la source des manipulations médiatiques. «Je suis là et tout le monde peut venir (me parler) mais je ne m’adresse pas aux gens à travers les médias ». Le diplomate algérien ne s’est pas encore entretenu avec le président syrien mais a déclaré qu’il le rencontrerait, ainsi que les membres de l’opposition, au moment venu. Pour Lakhdar Brahimi, «ce sont les Syriens qui feront la guerre ou la paix, personne d’autre. Et nous serons là pour tenter de les aider autant qu’ils accepteront notre aide».
Cet ancien ministre algérien des Affaires étrangères a été désigné à 78 ans pour succéder à Kofi Annan qui avait démissionné de son poste de médiateur, et dont le mandat s’achève officiellement fin août. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé à un soutien international « fort, clair et unifié » à l’égard de M. Brahimi.
Myriama Mokdahi