Discussions houleuses et polémiques ont agité un certain temps les membres du Conseil français du culte musulman. Le choix du nouveau président n’aura pas été facile, mais une décision définitive a finalement été prise. L’Algérien Dalil Boubakeur, qui fut le premier président du CFCM, retrouve son poste cinq ans après l’avoir quitté.
Dalil Boubakeur ne comptait pas se présenter cette année à la direction du CFCM. Le candidat de la Grande Mosquée de Paris devait être Chems-Eddine Hafiz. Mais cet avocat franco-algérien a créé la polémique du côté des membres marocains. Chems-Eddine Hafiz représente en effet le Front Polisario militant pour l’indépendance du Sahara occidental. Le Rassemblement des musulmans de France (RMF), très proche du Maroc, s’est franchement opposé à cette candidature. D’autres organisations telles que le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) et la Fédération Française des Associations Islamiques d’Afrique, Comores et Antilles (FFAIACA), se sont également montrées réticentes. Face à ces réticences, le recteur Dalil Boubakeur a accepté de se présenter à nouveau à la présidence du CFCM.
L’élection du nouveau Bureau Exécutif du CFCM a eu lieu ce dimanche 30 juin à Bagnolet en région parisienne. L’Algérien Dalil Boubakeur succède donc au Marocain Mohammed Moussaoui à la tête de l’organisation jusqu’en 2015, avant de laisser la place à Anouar Kbibech. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, tout juste élu président du CFCM, a appelé à «surmonter les divisions artificielles ou naturelles pour travailler ensemble» au sein de l’organisation, avant d’ajouter que «seule l’unité et le rassemblement doivent primer».