Le prix Nobel de littérature 2012 a été attribué, ce jeudi 11 octobre, au chinois Mo Yan, souligne l’Académie de Suède, « unit avec un réalisme hallucinatoire conte, histoire et contemporain ».
Guan Moye est né en 1955 au sein d’une famille paysanne du Shandong. Il vit toujours avec ses parents
Paradoxalement, son pseudonyme, Mo Yan, signifie en français « Celui qui ne parle pas ».
C’est le premier écrivain chinois qui n’est ni en exil, ni en prison, a remporté le prix Nobel de littérature, il succède au poète suédois Tomas Transtomer. En 2000 un prix Nobel de littérature avait récompensé Gao Xingjian, un écrivain d’origine chinoise naturalisé français en 1997.
Le prix Nobel de littérature est doté de huit millions de couronnes (925.000 euros environ).
« Mo Yan, en associant imagination et réalité, perspective historique et sociale, a créé un univers qui, par sa complexité, rappelle celui d’écrivains tels William Faulkner et Gabriel García Márquez, tout en s’ancrant dans la littérature ancienne chinoise et la tradition populaire du conte », poursuit l’Académie de Suède.
Il figurait parmi les favoris des bookmakers cette année.
Il est l’auteur de nombreux essais et nouvelles. Parmi lesquels, « Le clan du sorgho » a été adapté au cinéma par Zhang Yimou en 1987 (« Le sorgho rouge »).
« Il a un style unique. Il suffit de lire une demi-page de Mo Yan pour le reconnaître immédiatement », a commenté Peter Englund, qui dirige l’Académie de Suède, à la télévision suédoise. Ce dernier suggère, pour ceux qui n’ont jamais lu l’auteur, de commencer par « The Garlic Ballads« .
Mo Yan, a-t-il ajouté, était chez lui avec son père lorsqu’il a appris la nouvelle. « Il a dit qu’il était à la fois fou de joie et terrifié. »
Une belle récompense pour cet auteur chinois de 57 ans qui a, à son actif plus de 80 d’ouvrages, romans,nouvelles et essais. Il est considéré comme l’auteur chinois le plus en vue du moment.
A.C