L’avenir politique de la Tunisie se joue-t-il en Algérie ?

Redaction

Bouteflika BCE

La presse tunisienne s’interrogeait jeudi sur une éventuelle médiation du président algérien Abdelaziz Bouteflika dans la profonde crise politique qui paralyse la Tunisie.

Mardi : rencontre avec Rached Ghannouchi, chef des islamistes d’Ennahda. Mercredi : rendez-vous avec Beji Caïd Essebsi, ex-Premier ministre postrévolutionnaire qui dirige le parti Nidaa Tounès. Jeudi : la presse tunisienne s’interroge logiquement sur une éventuelle médiation du président algérien Abdelaziz Bouteflika dans la profonde crise politique qui paralyse la Tunisie.

« Bouteflika joue les bons offices », note en une le journal La Presse. « Le dénouement chez Bouteflika? », s’interroge de son côté le journal Al Chourouk.

Pour le Quotidien, ces rencontres, rapportées par la presse officielle algérienne, « dégagent un parfum de médiation dans une crise tunisienne qui n’a que trop durée », et si rien d’officiel n’a filtré de ces déplacements, « les conséquences ne sauraient tarder ».

« Si aucun détail notable n’a filtré quant à la teneur (des entretiens), il est pertinent d’estimer que le président algérien lance ici un message positif pour le rapprochement des deux plus grands partis tunisiens actuels », écrit de son côté La Presse.

Le journal note également que ces rencontres interviennent alors que les deux pays sont engagés dans une « bataille historiquement décisive contre le terrorisme jihadiste« , un groupe présenté comme lié à Al-Qaïda étant pourchassé depuis de longs mois en Tunisie à la frontière avec l’Algérie.

Or la Tunisie est profondément déstabilisée par l’interminable bras de fer entre Ennahda et l’opposition depuis l’assassinat du député d’opposition Mohamed Brahmi le 25 juillet. Un crime attribué à des jihadistes.

Malgré de multiples pourparlers aucune issue à la crise ne s’est dessinée jusqu’à présent, les deux camps ne parvenant pas à s’accorder sur les conditions de la démission du gouvernement actuel, de l’adoption de la future Constitution ainsi que sur un calendrier et une législation électorale.

(Avec AFP)

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