Le journaliste qui a jeté ses chaussures à la tête du président américain George W. Bush a été remis à l’armée irakienne, a annoncé un responsable irakien sous le couvert de l’anonymat, alors que des centaines de manifestants à Bagdad réclamaient sa libération, pour la deuxième journée consécutive.
Muntadhar al-Zeidi, interpellé par les gardes du corps du Premier ministre, va désormais faire l’objet d’une enquête supplémentaire de la part du commandement militaire chargé de la sécurité à Bagdad.
Il avait dans un premier temps été interrogé par la sécurité irakienne, qui cherchait à déterminer s’il avait été payé par quiconque pour s’en prendre au président américain au cours d’une conférence de presse dimanche à Bagdad.
Le jeune journaliste risque jusqu’à deux années de prison s’il est inculpé pour insulte à un chef d’Etat étranger et au Premier ministre Nouri al-Maliki, qui était aux côtés de Bush.
A Mossoul (nord), un millier de personnes ont manifesté pour réclamer la libération d’al-Zeidi, et d’autres ont manifesté à Nasiriyah, ville chiite à 320 km de Bagdad, et Fallujah, bastion sunnite à l’ouest de la capitale.
A Bagdad, Mouyyad al-Lami, président du Syndicat des journalistes irakiens a décrit son geste comme « étrange et non-professionnel », mais exhorté le Premier ministre à la clémence et espéré que l’affaire s’arrête avant d’arriver en justice.
Source: Agence Presse