Daniel Galvan, le pédophile espagnol gracié par erreur au Maroc, a été entendu ce samedi en Espagne dans le cadre d’une plainte d’abus sexuel sur une mineure en 2004.
C’est le scandale de l’été au Maroc : la grâce accordée par erreur fin juillet à Daniel Galvan, pédophile de 63 ans, par le roi du Maroc Mohamed VI. Une grâce qui avait déclenché un tollé au Maroc et même au-delà.
On apprend aujourd’hui que le Royaume chérifien n’est pas le seul pays où Daniel Galvan a pu avoir un comportement criminel avec des enfants. Le sexagénaire a été entendu aujourd’hui au tribunal de Torrevieja, près d’Alicante, dans l’est du pays, pour un autre affaire datant de 2004. Le suspect est arrivé le visage en partie dissimulé par une casquette et des lunettes de soleil, escorté par plusieurs gardes civiles.
Les parents d’une jeune fille vivant à Torrevieja, où Daniel Galvan avait reconnu avoir résidé, ont porté plainte contre lui pour des abus sexuels sur leur fille en 2004, lorsqu’elle avait six ou sept ans. Ils ont saisi la justice après l’apparition à la télévision de cet homme, un Espagnol d’origine irakienne, condamné en 2011 au Maroc à 30 ans de prison pour des viols sur onze mineurs.
Devant l’ampleur du scandale suscité par sa libération, le roi Mohammed VI avait annulé la grâce et avait soutenu qu’il l’avait signée en raison d' »informations erronées ». Daniel Galvan avait ensuite été arrêté en Espagne et placé en détention provisoire dans l’attente d’une éventuelle extradition vers le Maroc.
L’avocat de Daniel Galvan, Manuel Maza, a indiqué que son client s’était dit innocent des nouvelles accusations le visant.