Le régime Kadhafi a décrété un cessez-le-feu immédiat ainsi que l’arrêt de toutes ses opérations militaires vendredi, en réaction à la résolution des Nations unies autorisant des frappes aériennes et la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Libye pour protéger les civils.
Le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, a critiqué la résolution de l’ONU autorisant une intervention militaire internationale, la qualifiant de violation de la souveraineté de la Libye, mais il a annoncé que Tripoli cessait le feu, comme le demandait le Conseil de sécurité.
« Le gouvernement ouvre des canaux pour un dialogue réel et sérieux avec toutes les parties », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse dans la capitale. Le cessez-le-feu « ramènera la sécurité dans le pays », a-t-il dit.
Dans la matinée, les forces gouvernementales avaient lancé une vaste offensive contre Misrata, troisième ville du pays et la dernière encore aux mains de la rébellion dans l’Ouest, à 200km au sud-est de Tripoli. Un médecin a fait état d’au moins six morts.
Moammar Kadhafi avait déclaré jeudi à la télévision qu’il reprendrait vendredi Benghazi, capitale de facto de l’insurrection dans l’Est, et n’aurait aucune pitié pour « les traîtres » à son régime.
AP
