Le tireur fou de Paris est entre les mains de la justice. Et les premières indications fournies par la police française semblent converger vers un franco-algérien de 48 ans, alors que les avis de recherche parlaient plutôt d’« un homme de type européen âgé de 35 à 45 ans ».
Au-delà des ratés de l’enquête et de la chasse à l’homme, c’est plutôt l’hébergeur du tireur qui a permis d’accélérer l’arrestation de tireur. C’est cet « ami » qui est allé alerter la police de l’existence de ce tireur fou chez lui, dans un quartier de l’Ouest-Parisien.
Selon le procureur général de Paris, Abdelhakim Dekhar est déjà impliqué dans une affaire de meurtre en 1994. Il avait été condamné, en 1998, à 4 ans de réclusion pour avoir été l’acheteur de l’arme qui avait servi à un triple assassinat, commis par des militants de l’extrême gauche, à Paris en 1994. Mais si les autorités ont perdu les traces de l’ancien prisonnier, c’est qu’il est parti vivre à Londres, en Grande-Bretagne. C’est dans la capitale britannique, où il travaillait dans un restaurant, qu’il avait connu, il y a 13 ans, son hébergeur parisien.
Mais qui est en fait Abdelhakim Dekhar ? Selon le magazine Marianne, il est originaire de Moselle, est fils de Larbi, ouvrier mineur, ex-agent de liaison du FLN pendant la guerre d’Algérie, et de Reckia, tous deux originaires de Kabylie.
D’après les premiers témoignages de son ancienne avocate et des criminologues, il en ressort qu’Abdelhakim un homme aux multiples facettes, d’une ambiguïté déroutante. Preuve en est, cette fameuse lettre retrouvée dans la maison où il séjournait, dans laquelle il s’attaque pêle-mêle au capitalisme, au fascisme et fait référence à des conflits armés comme ceux de la Syrie ou encore de la Libye. Mais point de référence à son pays d’origine, l’Algérie.
Abdelhakim Dekhar, qui avait tenté de se suicider, a été soigné, dans la matinée de jeudi. Il est actuellement dans les locaux de la police, selon les médias français.
Essaïd Wakli