Les conditions d’immigration au Québec se durcissent

Redaction

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L’immigration au Canada, au Québec plus précisément, risque de ne plus être ce qu’elle était auparavant pour les Algériens. Selon de nouvelles dispositions, il y aura maintenant moins d’immigrés. En plus de cela, les conditions de candidature sont plus strictes.

Ces mesures ont été annoncées dans un communiqué de presse rendu public le 1er août dernier. La Ministre québécoise de l’Immigration et des Communautés culturelles et également responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, y stipule que : «Ces nouvelles règles feront en sorte que les candidats à l’immigration devront dorénavant démontrer une meilleure connaissance du français qu’auparavant pour obtenir des points à la grille de sélection. Une nouvelle liste des domaines de formation sera également mise en application dès aujourd’hui, afin de mieux arrimer le système d’immigration aux besoins actuels du marché du travail. Ces nouveautés favoriseront une insertion professionnelle rapide et la pleine participation des personnes immigrantes à la pérennité de la langue française et au développement économique du Québec».

«De nouvelles règles ont également été adoptées relativement au processus de réception et de traitement des demandes de certificat de sélection présentées par des candidats travailleurs qualifiés, investisseurs, entrepreneurs et travailleurs autonomes. Ces règles seront en vigueur jusqu’au 31 mars 2014. Les simulations des retombées qui ont été réalisées par le Ministère indiquent que les changements apportés permettront de hausser de 20 points de pourcentage la proportion de candidats qui maîtrisent le français tout en s’assurant de maintenir une diversité dans la sélection des personnes. Ils permettront aussi de limiter le nombre de demandes à recevoir et, par voie de conséquence, de réduire les délais de traitement et de maintenir un système d’immigration efficace et dynamique, apte à répondre aux besoins de la société québécoise», a ajouté la ministre.

En d’autres termes, les conditions d’acceptation, notamment celles relatives à la maîtrise de la langue française – «le niveau intermédiaire avancé est devenu le seuil minimal à compter duquel des points vous sont attribués pour la connaissance du français, à l’oral et à l’écrit», lit-on sur le site de l’immigration au Québec – sont plus strictes pour que, d’un côté, ceux qui maîtrisent le français auront plus de chances et de l’autre, en diminuant le nombre, les services de l’immigration traiteront les dossiers plus rapidement.

Ainsi, désormais, du moins pour cette année, le Québec n’acceptera que 20 000 dossiers de «travailleurs qualifiés», 500 de «travailleurs autonomes et entrepreneurs» et 1750 d’ «investisseurs». Un chiffre en nette diminution par rapport aux années précédentes. Le Québec veut plus de «qualité», explique-t-on.

Elyas Nour