Des milliers de personnes ont dû fuir une nouvelle vague de violences meurtrières entre bouddhistes et musulmans se déroulant actuellement dans l’ouest birman. Parmi ces déplacés se trouvent des musulmans, persécutés depuis longtemps.
Quelque 75.000 personnes ont été déplacées par les violences de juin, parmi ces déplacés il y a essentiellement les Rohingya, la minorité musulmane birmane. Et les violences inter-communautaires actuelles n’épargnent pas les Rohingya qui doivent fuir pour sauver leur vie dans ce conflit qui a déjà fait 67 morts et une centaine de blessés.
Ils doivent se déplacer dans des conditions incertaines. Ce vendredi 26 octobre, le porte-parole du gouvernement rakhine Win Myaing expliquait que 3.000 Rohingyas étaient arrivés en bateau à Sittwe, mais n’avaient pas été autorisés à se rendre dans les camps de réfugiés et ont été repoussés vers une île toute proche. « Les déplacés sont toujours sur l’île, nous ne prévoyons pas de les faire venir à Sittwe », a-t-il indiqué indiqué ce matin, samedi 27 octobre.
Cette communauté musulmane vit depuis longtemps dans des conditions misérables juste à l’extérieur de Sittwe dans des camps où ils manquent de nourriture et de soins. L’ONU décrit les Rohingya comme une des minorités les plus persécutées au monde.
AB