Manuel Valls veut savoir qui finance l’Islam en France

Redaction

Le gouvernement français a exhorté l’Islam en France à clarifier son financement des lieux cultes qui proviendrait de dons de fidèles, d’une fondation depuis quatre ans et aussi de pays étrangers à l’influence desquels il veut le soustraire.

La Mosquée de Paris / MM

Jeudi 27 septembre, Manuel Valls, lors de l’inauguration de la grande mosquée de Strasbourg, a lancé : « il est temps que l’Islam de France prenne ses responsabilités et s’organise pour traiter avec l’Etat les vrais problèmes », citant notamment « le financement des lieux de cultes ».

L’Algérie finance en grande partie les lieux de cultes en France

Parmi les principales fédérations, la Grande Mosquée de Paris est notamment financée par l’Algérie. Comme le rappelle Slate Afrique, L’état algérien est très présent dans le développement des lieux de cultes en France : « 490.000 euros pour la construction de la mosquée de Tours, 270.000 euros pour celle de Toulouse et 1 million d’euros pour la grande mosquée de Marseille. Sans oublier les crédits accordés chaque année par l’Etat algérien à la gestion de la Mosquée de Paris », explique le site d’information.

Le Rassemblement pour les Musulmans de France, dont est issu Mohammed Moussaoui, qui est pro-marocain, l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) est proche des Frères musulmans sont aussi de grands acteurs dans les financement de l’islam en France. La Grande Mosquée de Paris récuse officiellement toute intervention étrangère.

Privilégier la Fondation des oeuvres de l’islam

Une source proche du ministre de l’intérieur a déclaré à l’AFP, qu’il s’agit d’une « mise en demeure de faire fonctionner la Fondation des oeuvres de l’islam », créée en 2005 pour financer la construction et l’entretien des mosquées, la formation des imams et les instances représentatives.

La Fondation, créée à l’initiative de Dominique de Villepin, avait pris son élan alors que Michelle Alliot-Marie était ministre de l’Intérieur, en charge des Cultes, rappelle Abdallah Zekri, président de l’Observatoire de l’islamophobie, instance qui dépend du CFCM.

Cette fondation « avait été dotée initialement de 2 millions d’euros par l’avionneur Dassault, lequel avait rapidement retiré un million d’euros, face à la zizanie régnant entre les différents mouvances musulmanes » précise  Abdallah Zekri.

C.A  avec Agence