Par Pierre Haski, cofondateur de Rue 89
Les condamnations pleuvent alors que l’ONU confirme près de cent personnes dont 32 enfants massacrées par l’armée à Houla. Samar Yazbek, une intellectuelle syrienne exilée en France, dénonce dans un entretien à Rue89 la passivité du monde, et estime que les Syriens soutiendraient une action militaire étrangère, « solution la moins pire ».
C’est le massacre de trop. Celui qui empêche le monde de s’habituer sans réagir au bilan quotidien de morts en Syrie : la centaine de cadavres de Houla, près de la ville de Homs, parmi lesquels 32 enfants égorgés, massacrés par l’armée syrienne selon l’opposition, a provoqué l’indignation planétaire.
Au total, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), 114 morts, un massacre confirmé par les observateurs des Nations Unies présents en Syrie qui ont décompté pour leur part 92 cadavres dont 32 enfants de moins de dix ans.
Du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, à la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, les condamnations se sont multipliées ainsi que les appels à juger les responsables de ce massacre. Pour la France, Laurent Fabius a proposé de réunir le groupe des pays amis du peuple syrien.
Pour les Nations Unies :
« Ce crime révoltant et terrible, dans lequel la force a été utilisée de manière aveugle et disproportionnée, est une violation flagrante du droit international et des engagements pris par le gouvernement syrien de cesser son recours aux armes lourdes dans les villes et la violence quelle qu’elle soit »
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