Les appels à la clémence des défenseurs des droits de l’homme ont été vains. La justice saoudienne a refusé de les entendre, et a maintenu sa décision d’exécuter en public sept jeunes hommes accusés d’avoir participé à plusieurs braquages à main armée.
L’information fait actuellement le tour du monde. Sept hommes âgés de 20 à 24 ans, ont été exécutés ce mercredi pour avoir commis plusieurs vols à main armée et des braquages de bijouteries, en bande organisée. Les crimes ont été commis en 2004 et 2005 alors qu’ils étaient mineurs au moment des faits, et ils ont été arrêtés en 2006. « Les sept hommes, reconnus coupables de plusieurs attaques à main armée, ont été exécutés mercredi dans la ville d’Abha », dans le sud du pays, et cela afin « qu’ils servent d’exemple », a annoncé l’agence officielle SPA.
Fusillés en public ?
En revanche, les versions au sujet de l’application de cette peine de mort divergent. Certaines sources indiquent que les condamnés ont été fusillés par un peloton d’exécution en public. Alors que d’autres informations expliquent qu’ils auraient été décapités, comme le veut l’usage en Arabie Saoudite.
Le réseau anglais d’Al-Jazira, qui cite l’agence de presse saoudienne et un officiel saoudien sous couvert de l’anonymat, soutient que les condamnés ont été décapités par trois hommes armés de sabre. Alors qu’un témoin joint au téléphone par l’AFP, a affirmé « ont été fusillés sur une place publique de la ville en présence de Saoudiens et d’étrangers ». Même version pour le quotidien Al Yaoum qui affirme qu’« une commission regroupant des représentants des ministères de l’Intérieur, de la Justice, de la Santé a été formée pour étudier le remplacement des décapitations par les exécutions par balle » en raison d’un manque de bourreau pour effectuer la décapitation.
Un soutien mondial
Les associations et ONG, se sont pourtant fortement mobilisées pour empêcher cette décision de la justice saoudienne. « L’exécution des sept hommes serait un acte de pure brutalité », avait affirmé Amnesty International dans un communiqué publié peu avant l’exécution. Alors qu’une ONG basée à Londres est allée jusqu’à accuser l’Arabie Saoudite d’avoir contraint les accusés à fournir des aveux. Ils « auraient été torturés pour les forcer à avouer », d’après cette même ONG. Plusieurs sources affirmeraient également que les jeunes n’auraient pas été assistés par des avocats pour leur défense.
Les appels des militants n’ont pas pu changer le destin des ces Saoudiens, dans un pays où la justice, qui applique les principes de la Charia, est très sévère avec les crimes. En 2012, 76 personnes avaient été décapitées en Arabie saoudite.