Crise au Mali : La France s’engage, l’Algérie s’efface ?

Redaction

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La France lance une opération militaire au Mali, et est suivie par plusieurs autres pays. Le conflit s’internationalise, mais l’Algérie pourtant voisine du Mali n’a pas réagi, et ne semble toujours pas vouloir s’associer à cet élan belligérant.

L’Algérie tient à prendre ses distances par rapport au conflit qui se déroule à ses frontières. Première concernée, elle ne semble pas vouloir se mêler au conflit alors que tous l’y invitent. Malgré les appels du pied de la France à l’Algérie, notamment lors de la visite d’Etat du président français à Alger, le lancement de cette intervention militaire  n’aura pas eu d’impact sur la position algérienne.

L’Algérie, la solution ?

Pourtant l’Algérie, elle-même menacée par l’avancée des groupes islamistes vers le Nord, peut-être un acteur clé dans la résolution du conflit malien. « Il n’y aura pas de solution satisfaisante à la crise au Mali sans la participation de l’Algérie », a estimé le commandant de l’Africom, Carter Ham lors d’une conférence organisée à Niamey, au Niger, explique l’AFP. L’Algérie a déjà renforcé la sécurité de ses frontières, et avait même envisagé de les fermer en cas d’intervention militaire étrangère. Mais elle n’entend pas envoyer des forces armées sur le territoire malien, préférant la solution diplomatique. Toutefois selon le commandant de l’Africom a estimé que l’Algérie « doit être bien préparée », même si « Nous savons que l’option militaire n’est pas la bonne, mais nous devons nous y préparer. Il faut un plan bien précis et bien finalisé pour que l’intervention militaire soit efficace. »

Discussions algéro-maliennes

Diango Cissoko, le Premier ministre malien, se rendra en Algérie, dimanche 13 janvier et lundi 14 janvier, pour rencontrer le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et évoquer cette question sécuritaire dans le Nord-Mali. L’intervention militaire française pourrait bien être au cœur des débats.