EN DIRECT. Egypte : Les Anti-Morsi s’opposent au référendum et prévoient de manifester mardi

Redaction

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Les violences entre partisans et opposants à Mohamed Morsi ensanglantent l’Egypte ces dernières heures. La crise politique dans le pays s’aggrave depuis que l’opposition accuse le nouveau Chef de l’Etat, issu des Frères Musulmans, une mouvance islamiste,  de s’être engagé sur la voie d’un régime dictatorial après un décret pris le 22 novembre, par lequel il s’est arrogé des pouvoirs exceptionnels et mis ses décisions ainsi que la commission chargée de rédiger la future Constitution à l’abri de tout recours en justice.

Les opposants égyptiens  protestent également contre le projet de loi fondamentale devant être soumis à référendum le 15 décembre, adopté en toute hâte par cette commission dominée, à leurs yeux, par les islamistes et qui saperait les libertés fondamentales tout en ouvrant la voie à une application plus stricte de la loi islamique. Depuis chaque jour qui passe en Egypte apporte son lot de violences et d’instabilité. En direct, les dernières informations.

Lundi 10 décembre

9 H 00 : Le retrait du décret par Mohamed Morsi n’a pas pour autant calmé ses opposants. Après une réunion tenue dimanche après-midi, ils se sont encore opposés au référendum, prévu le 15 décembre, concernant le projet de constitution. Les islamistes égyptiens et l’opposition de gauche et libérale ont donc appelé à manifester mardi 11 novembre. Les islamistes soutiennent le référendum alors que l’opposition le dénoncent.

Dimanche 9 décembre

14 H 55 : L’annonce de Mohamed Morsi, a fait réagir l’opposition, qui devait se réunir en milieu d’après-midi. La principale coalition de l’opposition, le Front du salut national (FSN) a annoncé qu’il déterminerait sa position vis-à-vis de Mohamed Morsi, qui annoncé le retrait du décret qui avait suscité l’indignation. En revanche, l’un des membres du FSN a déjà annoncé qu’il rejetait la main-tendue du président, l’a qualifiant de «manoeuvre politique».

08 H 20 : Le président Mohamed Morsi, a décidé d’abandonner le décret qui a mis le feu aux poudres en Egypte.  Ce décret qui avait déclenché la colère des opposants visait à étendre les pouvoirs du président égyptien. Finalement après des semaines de manifestation, le président a décidé d’annuler cette décision. En revanche, il maintient le référendum prévu le 15 décembre, concernant le projet de Constitution.

Samedi 8 décembre 

15 H 45 : Treize partis islamistes égyptiens, dont celui des Frères musulmans, ont rejeté samedi le report du référendum sur le projet de Constitution qui divise le pays, réclamé par l’opposition au président islamiste Mohamed Morsi. Les partis islamistes « insistent pour que le référendum sur la Constitution ait lieu à la date prévue, sans modification ni report », a expliqué le numéro 2 des Frères musulmans, Khairat Al-Chater.

14 H 00 : L’armée chargée de maintenir la sécurité appelle à régler le conflit par la voie du dialogue. Elle a cependant précisé qu’elle ne tolérerait aucun débordement, ou violence. « Le dialogue est la meilleure et la seule voie» pour résoudre la crise. Faute de dialogue «nous emprunterions un sentier obscur qui déboucherait sur un désastre. Nous ne saurions le permettre», souligne le porte-parole des forces armées Le Caire s’est apaisé, et les abords du palais présidentiel étaient calmes ce matin.

11 H 00 : Le président égyptien Mohamed Morsi va prochainement autoriser l’armée à assister la police dans le maintien de l’ordre en Egypte, rapporte samedi le quotidien Al Ahram. Selon ce journal, le gouvernement a approuvé une mesure par laquelle les forces armées contribueront désormais à «maintenir la sécurité et à protéger les institutions vitales de l’Etat» et seront dotées du pouvoir d’arrêter des individus. Il ne précise pas la date d’entrée en vigueur de cette mesure.

Vendredi 7 décembre :

17 H 30:  Pour cette journée intitulée « Vendredi du carton rouge », des milliers de personnes se sont rassemblées devant le palais d’Ittihadiya à Héliopolis, en banlieue du Caire, devenu l’épicentre des tensions ces derniers jours et désormais protégé par l’armée. « Ni décret, ni Constitution, tout le régime doit dégager », scandaient certains manifestants, en allusion au décret par lequel le président islamiste s’est attribué le 22 novembre des pouvoirs exceptionnels et au référendum prévu le 15 décembre sur un projet de Constitution qui divise le pays.

14 H 00 : Des manifestants hostiles à Mohamed Morsi se sont rassemblés au Caire pour marcher sur le palais présidentiel, épicentre des tensions ces derniers jours et désormais protégé par l’armée.

13 H 30 : Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, qui appelle  à la fin des violences au Caire,  « la révolution en Egypte est en danger ».

13 H 00 : Navi Pillay, la Haut Commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme, se dit « très alarmée » face aux violences  en Egypte et souligne un certain nombre de « problèmes majeurs » avec le projet de constitution qui sera soumis à référendum.

12 H 00 : Le Front du salut national (FSN), la principale coalition de l’opposition, vient d’annoncer qu’il refusait de participer au dialogue proposé hier soir par le président Mohamed Morsi. Ce groupe, présidé par  Mohamed El Baradei et qui comprend plusieurs partis de l’opposition de gauche et libérale, affirme que le chef de l’Etat a ignoré ses demandes.

22 H 30:  Le président égyptien Mohamed Morsi a prononcé une allocution télévisée jeudi soir au cours de laquelle il a invité l’opposition à un dialogue le 8 décembre.  « J’appelle tous les partis politiques à un dialogue le samedi 8 décembre au palais présidentiel », a déclaré le président, précisant que les discussions devraient porter sur l’élaboration d’une loi électorale et sur une feuille de route à suivre après le référendum sur le projet de Constitution qui divise le pays. L’opposition dénonce, de son côté, une dérive dictatoriale de l’homme fort d’Égypte et réclame le retrait d’un décret du 22 novembre qui élargit ses pouvoirs.

21 H 00 : Selon  Tahani al-Guébali, vice-présidente de la Haute Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction d’Egypte, Mohamed Morsi « impose sa dictature ». « Dès son élection en juin, Mohamed Morsi a déclaré la guerre au pouvoir judiciaire. Il a d’abord tenté de rétablir le parlement, dissous par un verdict de la Haute Cour. Il a ensuite placé ses hommes tout en cherchant à se débarrasser du procureur général, qu’il vient de limoger pour de bon. En fait, il saisit toutes les occasions d’éliminer les obstacles à la conquête du pouvoir par les Frères musulmans », dénonce-t-elle dans les colonnes du quotidien suisse Le Temps.

19 H 00 : une manifestation anti-Morsi arrive près du palais présidentiel. D’après un reporter d’Al-Jazira, une des trois marches prévues cet après-midi est en train d’arriver près de la Garde républicaine qui a formé un cordon de sécurité autour du palais. Les manifestants tirent des feux d’artifices dans le ciel.

18 H 00: Mohamed El Baradei, chef de la coalition de l’opposition égyptienne, a fait porter jeudi à M. Morsi « l’entière responsabilité » des violences. « Le régime perd de sa légitimité jour après jour ».  D’autre part, après la démission de quatre conseillers du président face à l’escalade, le président de la télévision d’Etat a aussi annoncé qu’il quittait ses fonctions selon le journal al-Masry al-Youm.

 17 H 30:  « Mohamed Morsi. Vous êtes le responsable », a accusé la page Facebook « Nous sommes tous Khaled Saïd », qui avait contribué à lancer la révolte ayant renversé Hosni Moubarak en février 2011.  

16 H 15 : L’armée égyptienne a sommé les manifestants d’évacuer jeudi les abords de la présidence où elle a déployé des chars après des heurts meurtriers entre partisans et adversaires du président Mohamed Morsi. L’armée a donné une heure aux occupants pour quitter le périmètre entourant le palais présidentiel à la suite des combats de rue acharnés dans la nuit de mercredi à jeudi. Ces combats ont fait cinq morts et plus de 600 blessés dans ce qui s’avère la pire éruption de violence entre les deux parties depuis l’élection en Égypte du leader islamiste.

1 4 H 00 : L’institution égyptienne d’Al-Azhar, la plus haute autorité de l’islam sunnite en Egypte, a demandé pour sa part à Mohamed Morsi de suspendre les pouvoirs exceptionnels qu’il s’est accordés. Mohamed Morsi « doit suspendre le dernier décret et cesser de l’utiliser », a déclaré l’institution théologique dans un communiqué, en référence à la décision du chef de l’État à l’origine d’une grave crise politique et d’affrontements meurtriers dans le pays.

13 H 45 : Les dirigeants des Frères Musulmans appellent au calme et mettent en garde contre le danger des divisions. Dans un communiqué, Mohamed Badie, numéro un des Frères musulmans, la première formation politique en Egypte, a appelé à l’union, estimant que « les divisions servent les ennemis de la nation ».

12 H 30 : L’armée égyptienne est intervenue jeudi au Caire pour tenter de ramener le calme entre partisans et adversaires du président égyptien, Mohamed Morsi, après des affrontements autour du palais présidentiel qui ont fait cinq morts. Au moins cinq chars et neuf véhicules blindés de transport de troupes ainsi que des éléments de la Garde républicaine ont pris position aux abords du palais d’Héliopolis pour, selon le chef de la Garde, séparer sans violence les protagonistes.  « Les forces armées, au premier rang desquelles la Garde républicaine, ne seront pas un instrument de répression des manifestants », a rassuré un général égyptien. Les soldats et officiers sur place ont exhorté les deux camps à mettre fin à leur confrontation.

 11 H 05 : Un proche du président égyptien a confirmé que  Mohamed Morsi allait s’adresser à la nation à la suite des violences de ces derniers jours. Lors de son intervention télévisée, il devrait tendre la main à l’opposition et appeler au dialogue.

10 H 30 : Quatre conseillers du président Mohamed Morsi ont démissionné. Le dernier en date est Mohammed Esmat Seif Eddawla qui quitté ses fonctions en signe de protestation. Sa décision est similaire à celle de trois autres conseillers mercredi. L’un d’entre eux avait choisi de partir au cours d’une interview avec la chaîne de télévision Al Jazeera, qualifiant de « momifiée » la culture politique égyptienne.

10 H 00 : « Mais on est tous égyptiens ! », lancent de nombreux égyptiens qui ne supportent plus de voir leur pays s’enfoncer dans cette spirale de violence.

9 H 30 :  Le ministère de la Santé égyptien a fait état de 450 blessés parmi les manifestants lors des affrontements qui ont opposé dans la nuit du mercredi à jeudi les partisans des Frères Musulmans à leurs adversaires.

9 H 05 : L’armée égyptienne a déployé jeudi des chars devant le palais présidentiel après des affrontements meurtriers de la nuit. Au petit matin, les environs du palais et les rues avoisinantes étaient encore jonchés de pierres et de bris de verre, avec de nombreuses voitures aux vitres cassées lors des affrontements.