France : Les salariés présumés musulmans ne sont pas les bienvenus pour accueillir Shimon Peres

Redaction

Updated on:

Le 8 mars dernier, des salariés «noirs» et «arabes» auraient été écartés pour réceptionner Shimon Peres lors de son arrivée à la Gare du Nord à Paris.

Le président israélien Shimon Peres arrivait à Paris dans le Thalys de 10h35. Le motif de sa venue ? Un plaidoyer qui avait pour sujet « la paix entre les religions juive et musulmane ». Une visite de courte de durée durant laquelle Shimon Peres s’est notamment entretenu avec des imams de France et qui vient d’être entachée par un scandale. Le syndicat des métiers liés à l’activité ferroviaire, SUD-Rail a publié un communiqué pour dénoncer les conditions d’accueil de Shimon Peres à la Gare du Nord. En effet, selon ce communiqué, la SNCF aurait prié les « noirs et les arabes » de s’écarter du lieu d’arrivée du chef d’Etat israélien.

Scandalisés, les salariés ont demandé des explications à une responsable de site de la SNCF qui leur a répondu que cette mesure avait été prise pour des « raisons de sécurité ».

Qui a transmis ces instructions ?

Le responsable du site a répondu qu’il s’agirait d’une demande de l’ambassade d’Israël, puis du ministère de l’Intérieur tandis que le SUD-Rail accuse la SNCF. La compagnie ferroviaire aurait transmis, par courrier électronique, des instructions au responsable de site Itiremia (prestataire bagagiste de la SNCF) que celui-ci souhaiterait dissimuler. Ces lourdes accusations insinuent-t-elles  que les salariés présumés musulmans sont par définition antisémites ?   Les salariés mis à l’écart sont-ils tous menaçants à l’égard de Shimon Peres ? Pour l’heure, ces questions sont sans réponses…

Démenti officiel

De son côté, la SNCF dément fermement ces allégations : « la SNCF n’a reçu aucune demande des services du président israélien ni du ministère français des Affaires étrangères et n’a en aucun cas, émis de telles instructions. »

Quant à l’ambassade israélienne, elle réfute avoir effectué une telle demande auprès de la SNCF. « Nous n’avons pas eu besoin de faire appel à une société de bagages, ces derniers ont été acheminés par camion depuis Bruxelles », indique Yaron Gamburg, porte-parole de l’ambassade d’Israël dans une déclaration faite au magazine français Le Point.

Une enquête du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) est en cours et déterminera prochainement si l’ordre est venu d’un ministère, de l’entreprise SNCF ou d’un chef de la filiale Itiremia.

Ines Kheireddine

Quitter la version mobile