La polémique s’est éteinte aussi vite qu’elle a grandi. Le système de regroupement familial ne sera pas repensé, a affirmé François Hollande, qui est venu démentir les propos de Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur français.
Le regroupement familial a encore de beaux jours devant lui. D’après Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement, il n’ a jamais été question de revenir sur ce critère d’attribution de titres de séjour, en tout cas ce n’est pas dans les projets du président français. « Je vous confirme que le président de la République a estimé que la politique migratoire et le regroupement familial ne faisaient pas partie des débats de cette rentrée », a déclaré la porte-parole ce mercredi. Ni à la rentrée, ni même à l’avenir, le regroupement familial ne sera remis en question a assuré Najat Vallaud-Belkacem, « le président de la République n’a pas évoqué le débat autour du regroupement familial, pour une raison simple, c’est qu’il n’y a pas de débat autour du regroupement familial. »
Le Président a très vite démenti les propos de son ministre de l’Intérieur, qui avait évoqué un débat sur ce système dans le but d’adapter la politique migratoire française aux nouveaux enjeux démographiques mondiaux, notamment ceux de l’Afrique dont la population croît à une vitesse surprenante. « Il ne faut pas donner plus d’importance que ça n’en mérite au feuilleton médiatique auquel on assiste depuis quelques jours et qui porte sur des sujets qui ne font ni l’objet de remises en cause, ni de débats ni de réformes à venir et donc qui n’ont pas lieu d’être », a estimé Najat Vallaud-Belkacem. L’affaire a vite été étouffée, après que de nombreuses personnalités de gauche aient pointé du doigt Manuel Valls, pour avoir osé parler de changement de politique migratoire, un sujet délicat. Pour Cécile Duflot, ministre du Logement, a estimé, qu’en aucun cas on ne pouvait toucher au « droit à vivre en famille (…), garanti par l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme». Jean-Luc Mélenchon, le leader du Front de Gauche, de son côté, est allé jusqu’à comparer Manuel Valls à Marine Le Pen. Le débat est clos avant même d’avoir commencé, les immigrés de France, dont la plupart viennent pour des raisons familiales peuvent se rassurer.