C’est en chef de guerre ayant gagné la guerre qui se rend sur le dernier lieu de bataille. Le président français, François Hollande, se rendra, demain samedi 2 février, au Mali après que l’armée française ait reconquis, au nom de l’armée malienne, Kidal, la dernière ville du Nord pris par les Islamistes.
La présidence française n’a pas précisé l’objet de la visite. Elle a tout juste indiqué, dans un communiqué repris par les médias français, que François Hollande va être accompagné par le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian et le ministre du développement Pascal Canfin. Sans plus.
C’est la première visite d’un chef d’Etat étranger à Bamako depuis le début de l’opération Serval il y a 15 jours. L’armée française, accompagnant ce qui restait de l’armée conventionnelle du Mali, a reconquis toutes les grandes villes, du Nord de ce pays, occupées par les islamistes. Ces derniers n’ont opposé, pour l’instant aucune résistance. Ils se seraient repliés dans des zones montagneuses s’étalant de la frontière mauritanienne à l’Algérie.
Juste après la prise de Kidal, le président français avait appelé les dirigeants de Bamako à engager « sans tarder » les négociations avec les représentants du Nord. Le pouvoir intérimaire au Mali a répondu favorablement à cet appel de « l’ami français ». Mais les autorités maliennes excluent d’ores et déjà la participation du mouvement Ansar-edine de toute négociation. C’est en effet ce groupe qui a tenté de conquérir Bamako, chose qui a accéléré l’intervention des troupes françaises.
Essaïd Wakli
