L’article ci-dessous a été publié il y a un an. Mais il reste toujours d’actualité, dans une région où rien n’évolue excepté le bilan des morts.
Par Fayçal Anseur
Le projet du père du sioniste Theodor Herzl de créer un état juif en Palestine, ne pouvait voir le jour, sinon sous l’impulsion de l’horrible injustice que fut la Shoah, en Europe de la deuxième guerre mondiale. .
Israël est né donc de ce drame, mais surtout à la faveur d’une autre injustice dirigée cette fois contre le peuple palestinien qui paie depuis 1947 les pots cassés d’un crime dont il est totalement étranger.
Dès lors, l’Etat sioniste multiplie les infractions dans l’impunité, voire la complicité d’un occident qui veut battre sa couple aux dépends du peuple palestinien.
En effet, Israël est sous le coup de 65 résolutions de l’ONU, contrecarrées, à chaque occasion, par les 30 vétos de l’indéfectible allié américain.
Un record dans son genre, depuis la création de cette institution internationale, censée garantir l’ordre dans le monde.
Depuis le 17 janvier, un million et demi de palestiniens sont mis en quarantaine sur décision de l’armée israélienne qui impose un blocus sur la bande de Gaza et ce dans la quasi indifférence de l’opinion internationale.
Un drame humanitaire est entrain de voir le jour dans ce miniscule enclos , sans pour autant secouer les consciences, ceci au nom de la sacro-sainte sécurité de l’Etat hébreu.
Excédés, affamés et révoltés, les palestiniens débordent sur les frontières égyptiennes de Rafah à la recherche de vivres et de secours.
Embarrassé, le président Moubarak laisse faire, craignant un soulèvement de l’opinion publique de son pays qui soutient la cause palestinienne.
Pour ne pas contrarié d’avantage ses alliés stratégiques américains et israéliens, dont le premier lui fournit des aides substantielles, il négocie un retrait des palestiniens de Rafah, le 4 février, avec le Hamas, non sans grabuges et mort d’hommes.
Inquiété à son tour par la tournure que prend ce blocus, Israël prend ses dispositions (militaires) afin de prévenir un éventuel forcing palestinien sur ses frontières.
Outre, la barrière électrique dressée tout au long de ses frontières avec Gaza, et les sentinelles dans les miradors en état d’alerte permanente, Tsahal, l’armée israélienne, n’exclut pas d’utiliser deux nouvelles armes, considérées comme « non létales », contre la population palestinienne, en cas d’urgence.
L’existence de ces nouvelles armes est révélée par un hebdomadaire français (1).
Il s’agit d’abord d’un système baptisé « le cri » qui envoie des sons provoquant des nausées et étourdissements chez la victime.
La deuxième arme, fournie par les américains et qui a fait ses preuves en Irak, est appelée « le rayon de la douleur » : c’est un émetteur d’ondes provoquant de très douloureuses sensations de brûlures chez le sujet ciblé en déclenchant un réchauffement rapide des molécules d’eau de la peau humaine.
Cela prouve encore une fois, que le recours à la violence demeure le seul langage qu’Israël oppose à une situation qui nécessite, de l’avis général, un dénouement politique avec la création d’un Etat palestinien indépendant sur les frontière d’avant 1967, ce qui induit son retrait des territoires occupés.
Néanmoins, le manque de volonté de l’Etat sioniste qui saborde à chaque fois les velléités d’une résolution pacifique du conflit- la rencontre stérile d’Annapolis étant la dernière en date- et la poursuite de sa politique des colonies, sont autant de preuves attestant qu’il est impensable qu’Israël se résout aujourd’hui à admettre la création d’un Etat Palestinien, sans une pression internationale, notamment américaine.
Or, les Etat-unis entreprennent depuis quelques années une politique belliqueuse dans la région du Moyen-Orient pour la contrôler.
De ce fait, Israël reste plus que jamais une base arrière à consolider et renforcer pour mater les récalcitrants comme l’Iran ou la Syrie.
Aussi Israël profite-il à profusion de sa position géostratégique pour prendre sa revanche sur l’histoire.
Conséquences: quand la victime devient bourreau, il faut toujours s’attendre au pire. Et le pire, les palestiniens le vivent au quotidien.
1- Marianne n° : L 12811