La journée du 16 août rebaptisée « vendredi de la colère », comme durant le Printemps arabe a rassemblé au-delà de la confrérie des Ikhwan. Partisans et opposants de Morsi ont défilé après la prière.
L’Egypte a connu les jours les plus meurtriers de sa récente histoire, le 14 et le 15 août. Après deux jours d’affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans du Président destitué Mohamed Morsi, les chiffres officiels font état de 623 morts et des milliers de blessés, tandis que les Frères Musulmans annoncent la mort de 2 200 personnes et 10 000 blessés.
D’autres heurts ont se sont produits un peu partout dans le pays suite aux manifestations de vendredi. Le foule s’est dirigée des mosquées vers la place Ramsès notamment, la Place Tahrir étant bloquée par l’armée en prévision de ces manifestations. Les premiers affrontements ont eu lieu en début d’après-midi, et au moins 173 personnes sont mortes, dont 95 au Caire.
L’état d’urgence est maintenu pour une durée d’un mois avec le couvre-feu de 19h00 à 06h00. Des « comités populaires », en possession d’armes se sont même crées pour surveiller les personnes suspectes.
Gehad al Haddad, le porte-parole de « l’Alliance contre le coup », qui regroupe les partisans de l’ancien président appelle à « manifester tous les jours contre le coup d’Etat ». De nouveaux défilés sont attendus durant la journée et les jours suivants si son appel est entendu.