La Tunisie est sous le choc. L’une des figures de l’opposition tunisienne, le leader du Front populaire, Chokri Belaïd, a été tué ce mercredi de plusieurs balles alors qu’il se trouvait devant son domicile à Tunis. Ce crime abject a plongé toute la Tunisie dans l’affliction. D’après l’épouse de l’opposant qui s’est exprimée à la radio tunisienne Mosaïque, Chokri Belaïd a été touché par deux balles alors qu’il sortait de chez lui. De leur côté, les médias tunisiens précise qu’il a été atteint de plusieurs balles devant son domicile. Transporté par la suite dans un état critique à la clinique de la cité Ennasr, il aurait succombé à ses blessures lors de son transfert. Dans une déclaration au quotidien français le Monde, l’avocate militante des droits de l’homme Radhia Nasraoui a précisé que Chokri Belaïd est mort d’une balle dans la tête. « Une balle l’a touché à la tête, l’autre dans le cou », a-t-elle expliqué.
Bouleversé et abattu, son frère a immédiatement accusé le parti islamiste Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, d’être responsable du meurtre. « J’emmerde tout le mouvement Ennahda et j’accuse Rached Ghannouchi, d’avoir fait assassiner mon frère », a-t-il déclaré, sans plus d’explication. Par ailleurs, selon l’AFP, quelque 200 personnes ont manifesté ce mercredi matin pour dénoncer le meurtre devant le ministère de l’Intérieur tunisien sur l’avenue Habib Bourguiba, l’axe central de Tunis et haut lieu de la révolution de janvier 2011 qui a renversé le régime de Zine El Abidine Ben Ali.