Grâce à un exploit exceptionnel, un prisonnier Palestinien a arraché sa libération auprès des autorités israéliennes. Il aura poursuivi une grève de la faim sur près d’une année.
C’est les traits tirés par une année de protestation que Samer Issaoui, le dernier palestinien gréviste de la faim incarcéré, apparaîtra prochainement sur le perron de sa prison. Ce Palestinien de 33 ans a accepté de rompre la grève qu’il observe par intermittence depuis presqu’une année en échange d’une promesse de libération, a indiqué mardi à l’AFP son avocat Jawad Boulos.
Libéré en 2011 dans le cadre de l’échange de prisonniers palestiniens contre le soldat de Tsahal Gilad Shalit, ce militant d’extrême gauche a été à nouveau écroué en juillet 2012. Israël accuse ce Hiérosolomite de s’être rendu en Cisjordanie pour y établir des « cellules terroristes » alors que l’inculpé affirme, de son côté, y être allé pour réparer sa voiture.
Encore 8 mois d’attente
Pour l’heure, Samer Issaoui est hospitalisé dans les environs de Tel Aviv. Très affaibli par ces longs mois de jeûne, il a commencé à reprendre des vitamines lundi soir à la suite d’un accord avec les autorités israéliennes, a précisé son avocat.
Mais le calvaire n’est pas fini pour autant pour ce « terroriste » présumé, selon la version israélienne. Dans un premier temps, l’Etat hébreu avait proposé de lui rendre sa liberté « immédiatement » à condition que ce-dernier s’exile dans la bande de Gaza. Une condition que Samer Issawi a catégoriquement refusé. Israël avait alors demander à l’Union européenne de l’accueillir. Une initiative rejetée par le gréviste de la faim. Ce n’est donc que dans huit mois que les Israéliens le relâcheront. Il sera alors autorisé à revoir les siens, domiciliés à Jérusalem-Est.