En Egypte, l’élection du président Morsi a mis fin à plusieurs semaines d’angoisse et d’attente. Le nouveau président entend affirmer son autorité en rétablissant une coopération avec l’Iran.
La commission électorale a confirmé, dimanche après-midi, l’élection de Mohamed Morsi comme président de l’Egypte avec plus de 13 millions de voix. Cette annonce a entrainé une explosion de joie place Tahrir où des manifestants brandissaient des drapeaux en scandant » A bas le pouvoir militaire. »
Quelques heures avant la publication des résultats, il avait annoncé dans une interview, à l’agence de presse iranienne Fars, son désir de renforcer les relations diplomatiques avec l’Iran afin de « créer un équilibre de la pression dans la région ». Téhéran avait rompu ses relations diplomatiques avec Le Caire en 1980, après la révolution islamique, pour protester contre la conclusion en 1979 des accords de paix de Camp David entre l’Egypte et Israël.
Morsi a été vivement félicité par le président russe Vladimir Poutine, qui a exprimé son espoir d’une coopération constructive avec la nouvelle direction de l’Egypte dans « le but de développer les relations russo-égyptiennes et d’assurer la paix et la stabilité au Proche-Orient. Notre politique à l’égard d’Israël sera basée sur l’égalité car nous ne sommes pas inférieurs à eux. Nous discuterons du droit des Palestiniens car cela est très important, » a ajouté le nouveau président qui doit dès aujourd’hui constituer le nouveau gouvernement.
Myriama Mokdahi