Nigeria : Plus de 200 lycéennes toujours retenues en otage par le groupe terroriste Boko haram

Redaction

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Le 14 avril, il y a donc plus d’un mois, 223 lycéennes ont été enlevées lors d’un rapt massif au Nigeria, alors qu’elles étaient au lycée, par le mouvement insurrectionnel islamiste « Boko haram ». Boko haram, « l’éducation non-musulmane est un péché », sévit depuis 5 ans au Nigeria où il sème la terreur à travers de nombreux attentats, violences et enlèvements. Cette insurrection islamique débutée au Nigeria en 2009 a causé déjà plus de 2000 victimes.

De nombreux rebondissements mais toujours aucune traces des jeunes kidnappées

Quelques jeunes filles prises en otage le 14 avril 2014 ont réussi à s’échapper après leur enlèvement. Pourtant, jusqu’à ce jour plus de 200 jeunes filles sont toujours prisonnières et on ignore tout de leurs conditions de détention. Des vidéos ont cependant été publiées permettant d’en savoir davantage sur ce groupe qui s’attaque aux écoles de modèle anglo-saxons, au Nigeria.

Après l’enlèvement, Boko Haram a d’abord déclaré vouloir réduire en esclavage ces jeunes filles ou les marier de force lors d’une vidéo diffusée le 5 mai. Le lundi 12 mai, nouveau rebondissement. À travers une vidéo où apparaissent les 200 lycéennes toujours retenues en Otage, Aboubakar Shekau, le chef du groupe Boko Haram, demande alors en échange de leur libération, la libération des prisonniers de Boko Haram. Sur cette vidéo, on voit les lycéennes revêtue de voiles sombres recouvrant tout leur corps en train de faire une prière collective. Nul indice sur leur emplacement. Les jeunes filles, qui étaient pour la plupart chrétiennes, sont converties (de force) à l’Islam.

Face à cette demande d’échange, le gouvernement nigérien a exprimé un « Non » catégorique, convaincu que « ce n’est pas à Boko Haram et aux insurgés de  poser leurs conditions ». Selon cette video, il n’est plus question d’esclavage pour les lycéennes. En effet, suite à leur conversion à l’Islam, elles sont devenues des “soeurs” selon les propos du chef de Boko Haram. Ce dernier a en effet déclaré: « Ces filles dont vous vous préoccupez tant, nous les avons en fait libérées  et  vous savez comment on les a libérées ? Ces filles sont devenues musulmanes », en ajoutant « nous ne les libérerons qu’après que vous ayez libéré nos frères », en faisant allusion aux membres de boko haram en prison.

Le 5 mai, huit autres jeunes filles ont de nouveau été enlevées par boko haram.

Mobilisation massive à travers le monde pour la libération des jeunes filles

Les Etats Unis, le Royaume-Uni, la France, la Chine ainsi qu’Israël ont tous proposé leur aide afin d’aider les forces de sécurité nigérienne a rechercher les jeunes filles disparues. De plus, le Président français, François Hollande a proposé un sommet sur la sécurité en Afrique. Le sommet devrait avoir lieu samedi 17 mai à Paris avec notamment le Président nigérien Goodluck Jonathan. Ainsi, le Nigeria bénéficie d’une aide internationale pour mettre un terme au plus vite à cette crise.

Les organisations internationales aussi s’en mêlent. Ainsi, Amnesty International a publié un rapport concernant l’enlèvement, fustigeant le manque de réactivité de la part de l’armée nigérienne.

 Mais, surtout, la solidarité envers les jeunes nigériennes est peut être la plus visible sur les réseaux sociaux. Michelle Obama a ainsi, comme des centaines d’autres personnes, tenue à soutenir les familles et a demander à ce que les filles soient retrouvées au plus vite, créant un phénomène de masse sur les réseaux sociaux. Au fur et à mesure, partout dans le monde, des personnalités politiques aux stars de cinéma se sont faites photographier avec le désormais célèbre message de soutien : « Bring back our girls » (Rapportez nous nos filles). Cette mobilisation médiatique a permis au drame nigérien de bénéficier d’avantage de visibilité et a obtenu du gouvernement nigérien une véritable implication. Face à cette montée de colère internationale, le président nigérien a finalement entendu la cause des nigériens, après trois semaines de manifestations critiquant le peu d’effort fourni par l’État nigérien pour retrouver les lycéennes.

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