En France, un appel à soutenir les « déjeuneurs » algériens de Tizi Ouzou

Redaction

Le «collectif contre l’inquisition», des non-jeûneurs qui prévoient de se rassembler à Tizi-Ouzou pour manger en plein milieu de la journée, fait réagir en Algérie mais aussi en France.

Le collectif avait lancé un appel pour l’organisation d’un rassemblement au niveau du carrefour Matoub Lounes, à Tizi Ouzou, afin de consommer sandwichs et boissons. Il devrait se tenir le 3 août, à 11 heures et a pour objectif de dénoncer les pratiques des services de sécurités qui «chassent» ceux qui n’observent pas le Ramadhan. Alors qu’en Algérie, la classe politique et les intellectuels évitent généralement cette problématique, l’annonce de ce rassemblement commence à faire réagir d’autres bords, notamment en France.

Ainsi, plusieurs personnalités algériennes et françaises, écrivains, journalistes et autres, comme Caroline Fourest ou Martine Gozlan ont signé une pétition et un appel pour la tenue, le même jour et à la même heure, à Paris d’un rassemblement de solidarité avec le collectif algérien.

«Leur engagement appelle de la part de tous les justes du monde, de tous les démocrates et progressistes, soutien et solidarité. C’est cette solidarité que nous entendons manifester en organisant Samedi 03 août 2013 à 12:00 sur le parvis des droits de l’homme place du Trocadéro un rassemblement de soutien à celui de Tizi-Ouzou», lit-on dans l’appel à se rassembler. «Épisodiquement, les services de sécurité algériens s’en prennent, sur délation, dans leurs espaces privés, à des citoyens qui se considèrent non concernés par l’observation du ramadan. Pourtant, la liberté de conscience, d’opinion et la sacralité de la vie privée sont inscrites dans les lois en vigueur. C’est pour dénoncer cet arbitraire, ces atteintes aux libertés et la confessionnalisation de l’action des services de sécurités que l’appel de Tizi-Ouzou est lancé», est-il ajouté.

Il faut dire que cette question déchaîne les passions en Algérie, où les avis à propos de la réaction de certains éléments des services de sécurité qui pourchassent les «déjeuneurs» sont partagés. L’action que ce collectif envisage d’organiser ce 3 août à Tizi Ouzou est en tout cas une première.

Elyas Nour

Quitter la version mobile