Alors que l’Algérie tente de relancer le dialogue inter-malien, des escarmouches ont éclaté dans le nord du pays. Au moins deux soldats burkinabés de la Mission des Nations-Unies au Mali (Minusma) ont été tués samedi dans un attentat à la voiture piégée.
« Cette deuxième agression contre les forces de la paix en l’espace de deux mois trahit les visées terroristes et criminelles des auteurs tendant à créer une zone de turbulence propice à la prolifération des activités illégales de toute nature et à faire obstacle aux efforts de la communauté internationale visant à asseoir la paix et la stabilité au nord du Mali », indique ce dimanche (17 août) un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE) repris par l’APS. « Ce nouvel attentat interpelle tout particulièrement les parties maliennes sur la nécessité de mener à bien le processus d’Alger et de l’entourer de toutes les conditions objectives de réussite susceptibles d’assainir la situation et de priver l’entreprise terroriste de toute cause », souligne également le MAE.
« L’Algérie, qui présente ses condoléances à la Minusma et au gouvernement burkinabé et les assure de sa pleine solidarité, tient à réitérer son engagement à continuer à œuvrer, de concert avec tous les partenaires maliens et internationaux, à l’instauration de la stabilité et de la paix dans toute la région du Sahel, ainsi qu’à l’impulsion d’une dynamique de développement socio-économique à même de favoriser la consolidation des liens de fraternité entre toutes les composantes de la société malienne », ajoute la même source.
Prévu le 17 août, le dialogue inter malien a été reporté au mois de septembre. Un groupe de rebelles arabes de l’Azawad a notamment déclaré son hostilité au processus en cours, compliquant encore un peu plus la médiation algérienne.
Essaïd Wakli