Syrie : la mort d’un régime ?

Redaction

La situation continue de se dégrader en Syrie, la mort de trois hauts responsables syriens, dont le beau-frère du président, fragilise le clan Assad.

Les conflits qui se sont déroulés depuis près de seize mois ont causé plus de 17.000 morts, majoritairement des civils.

Ce mercredi, la rébellion syrienne a violemment riposté, touchant pour la première fois le ministère.

Trois hauts responsables syriens, dont le beau-frère du président Bachar Al-Assad ont été tués dans un attentat qui a pris pour cible le cœur de l’appareil sécuritaire à Damas. La capitale demeure le théâtre des affrontements quotidiens.

Depuis cet évènement, le président n’a fait aucune déclaration officielle et n’est pas apparu en public. L’opposition rapporte qu’il aurait fuit Damas et se trouverait désormais à Lattaquié.

L’armée mène en renforcement des attaques continuelles dans la capitale syrienne. Depuis quatre jours, elles se sont poursuivies dans plusieurs quartiers hostiles au régime et désormais défendus par les rebelles, selon des militants et l’Observatoire syrien (OSDH).

Alors que les rebelles ne donnent aucun signe de faiblesse, le régime syrien semble de plus en plus affaibli. Le clan Assad a donc décidé d’intensifier les frappes avant le début du ramadan.

Quelle issue pour ce conflit ?

Les négociations diplomatiques s’enlisent toujours. Le vote prévu mercredi à l’ONU menaçant le régime syrien de sanctions a été reporté à jeudi matin à la demande de Kofi Annan, qui espère encore un compromis avec Moscou.

Pendant ce temps, à Damas le régime aurait trouvé une solution de replis. En effet, Il serait possible que le gouvernement se regroupe sur les zones côtières à l’ouest, afin de créer un Etat alaouite dans l’Etat. L’idée du clan Assad serait donc de chasser les Sunnites de l’Ouest en intensifiant les attaques, comme ce fut le cas lors du massacre de Treimsa qui avait fait plus d’une centaine de morts.

Myriama Mokdahi

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