Près de la moitié des rebelles syriens sont des islamistes extrémistes. C’est ce qu’affirme l’étude britannique du cabinet de consultants IHS Jane’s.
Les videos postées ces derniers temps sur Internet ne laissaient que peu de place au doute sur le vrai visage de la rébellion syrienne. Les témoignages des otages non plus. L’opposition à Bachar Al-Assad semble dispersée. Pire : de fortes rivalités parcourent les groupes armés.
Selon l’étude du cabinet de consultants IHS Jane’s, basée sur des entretiens avec des rebelles et des estimations du renseignement, la rebellion syrienne compterait 100.000 combattants fragmentés en près de 1.000 groupes différents. Les djihadistes et les islamistes extrémistes compteraient pour près de la moitié des forces.
Selon les experts du IHS Jane’s, cités par La Croix, environ 10.000 d’entre eux sont des djihadistes indirectement liés à Al-Qaida ; 30.000 à 35.000 sont des islamistes extrémistes ; et au moins 30.000 autres combattants appartiendraient à des groupes islamistes dits « modérés ». Une petite minorité seulement seraient liés à des groupes non islamistes ou nationalistes. Pour Charles Lister, auteur de cette étude, il apparait que
L’insurrection est maintenant dominée par des groupes qui ont au moins un point de vue islamiste sur le conflit. Si les Occidentaux apparaissent comme n’étant pas intéressés à faire tomber Assad, les islamistes modérés risquent de basculer dans le camp des extrémistes.
Toujours selon cette étude, ce sont deux factions proches d’Al-Qaida qui dominent la rebellion extrémiste : Jabhat Al-Nusra et l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Mieux armés, mieux entraînés et mieux payés, les combattants de ces groupe ont pris le contrôle d’une partie des ressources génératrices de revenus dans le nord du pays comme le pétrole, le gaz et le blé.
Ce pouvoir économique qui leur confère un avantage certain et leur permet de gagner le soutien de la population en distribuant de la nourriture, des médicaments et des jouets, en même temps que de la propagande islamiste.
